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·18. April 2025
« Des ascenseurs émotionnels assez incroyables », Bruno Genesio revient sur l’élimination de l’OL en Ligue Europa

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·18. April 2025
Parti de l’OL en 2019 mais toujours très attaché à son club de cœur, Bruno Genesio a évidemment suivi le légendaire et rocambolesque match retour entre Manchester United et l’OL (5-4 a.p.), ce jeudi soir. L’entraîneur du LOSC livre son regard sur cette fin cruelle, mais qui fait aussi « le charme du football ».
Cette défaite au bout de la nuit de l’OL à Manchester est de ces soirs que même les observateurs neutres ne sont pas près d’oublier. Alors quand vous êtes sympathisant d’une des deux équipes… S’il a quitté l’OL il y a près de six ans désormais, l’entraîneur lillois était « devant sa télé en tant que Lyonnais » pour « regarder le match avec attention ». Et lui aussi est passé par toutes les émotions, du 2-0 pour Manchester United jusqu’aux trois buts anglais pour se qualifier, en passant par les prolongations arrachées par l’OL, le carton rouge de Corentin Tolisso (89′) et les deux buts des Lyonnais Rayan Cherki (2-3, 105′) et Alexandre Lacazette (2-4, 110′), qui auraient dû être ceux de la qualification.
C’est une grosse déception pour le foot français et pour eux. Avoir deux clubs en demi-finale de Coupe d’Europe aurait quand même été beaucoup mieux.Bruno Genesio, à propos de l’élimination de l’OL
« C’est vrai qu’à 4-2, à quelques minutes de la fin de la prolongation, il était difficile d’envisager une élimination avant les tirs au but, confirme Bruno Genesio. Mais c’est le foot, le charme du foot, ce qui fait qu’on aime tous le football. Après le match, on peut tout essayer d’expliquer : la gestion des émotions, les changements ou les non-changements… C’est votre métier (sourire). Nous, coaches, on est obligés de réagir dans l’instant présent, ce n’est jamais simple. C’est une grosse déception pour le foot français et pour eux. Avoir deux clubs en demi-finale (de Coupe d’Europe, avec Paris) aurait quand même été beaucoup mieux. Maintenant, c’est le football et ce qui fait son charme. Quand ça tombe du bon côté, c’est extraordinaire. »
Le successeur de Paulo Fonseca compatit avec l’entraîneur portugais, désormais sur le banc lyonnais et presque habitué de ces désillusions. « J’ai vécu une situation similaire avec Rennes lorsqu’on a joué le Shakhtar, se souvient le technicien lillois. On a marqué en prolongation (2-0, 3-2 au cumul, 106′), on était qualifiés à ce moment-là et on a fêté le but très fortement. Et on a encaissé un but à la dernière seconde de la prolongation (2-1, 119′) qui nous a amené aux tirs au but, où on a été éliminés (4-5 tab). Vous êtes dans des ascenseurs émotionnels assez incroyables qui, je pense, ne se vivent qu’à travers un match de foot et dans le sport de très, très haut niveau. » Sans doute poussera-t-il un peu moins derrière son club de cœur, dimanche, face à Saint-Étienne, alors que le LOSC est toujours à la lutte avec l’OL pour une place en Ligue des champions.
Crédits photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport