EXCLU - Paul Mirabel : « J’étais fasciné par Ronaldinho » | OneFootball

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·24. April 2025

EXCLU - Paul Mirabel : « J’étais fasciné par Ronaldinho »

Artikelbild:EXCLU - Paul Mirabel : « J’étais fasciné par Ronaldinho »

L’humoriste du moment. En tournée dans toute la France avec son spectacle « Par Amour », Paul Mirabel affiche systématiquement complet. En parallèle, ce fan inconditionnel du Montpellier Hérault Sporting Club écume les plus grands stades d’Europe par pure passion. À quelques semaines semaines de l’événement Mosaic 75, le rendez-vous annuel mêlant humour et ballon rond, le sosie officiel d’Erling Haaland raconte SON football.


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Quel est ton rapport au football ?

Si je repense à quand j'étais petit, vraiment, je me vois avec un ballon tout le temps. C'est-à-dire dans la cour de récré, après l'école, je passais des heures à jouer au foot et j'ai toujours gardé ça. Mon premier souvenir de foot, c'est la finale de la Ligue des Champions, Barcelone - Arsenal, au Stade de France. Avant, je ne me souviens de rien. J'ai toujours joué au foot. J'ai toujours aimé ça et j'avais toujours un ballon avec moi. Je n'ai jamais lâché.

As-tu un petit parcours footballistique en club ?

J'en ai fait quand j'étais petit. J'ai joué dans le club à côté de chez moi, je n’'avais même pas 10 ans. J’ai joué un ou deux ans. Ensuite, j'ai arrêté. J'ai rejoué en U16, quand j'étais au lycée, un an, mais dans un petit club. Sinon, j’ai beaucoup joué avec des potes à moi. J'ai beaucoup joué à des jeux de foot, toujours regardé énormément de matchs. Et dès que je pouvais jouer au foot, je jouais, mais en club, pas trop. Les deux clubs par lesquels je suis passé, c’est Vendargues, un petit club à côté de Montpellier et Les Arceaux, un club dans Montpellier, c’était du niveau régional.

Tu jouais quel poste ?

J'étais remplaçant surtout (sourire). Je jouais au milieu. En fait, je me suis rendu compte que j'étais beaucoup trop timide pour être bon au foot. Maintenant, avec plus d'expérience, de confiance en moi, j’arrive à me débrouiller sur un terrain.

Quelles étaient tes qualités ?

La gentillesse (sourire). J'arrivais à l’heure à l’entraînement. Toute proportion gardée, je suis assez précis avec mon pied et je crois que je réfléchis assez intelligemment, je vois bien le jeu. Physiquement, je n’ai pas de de grosses capacités, mais j'ai un cerveau foot, entre guillemets, mais vraiment, entre gros guillemets.

Tu continues à jouer avec tes potes, tu fais des fives ?

Non, pas du tout. J'ai horreur du five. Ça va paraître bizarre ce que je  te dis, mais je déteste. Après, est-ce aussi lié au fait que je suis lent et que je ne sais pas dribbler, très certainement. Dès que je peux faire des vrais matchs, je fais des matchs à 11 contre 11. Après, c'est rare et j'aimerais vraiment en faire plus. C'est un des trucs d'enfance qui me manque le plus. Je jouais au foot tout le temps, et là, j'ai beaucoup moins le temps et ça me manque.

Tu as participé à de nombreux matchs caritatifs en 11 contre 11 et joué avec d’anciens joueurs. As-tu été marqué par un joueur ?

Déjà, je jouais avec des gens que je regardais à la télé, donc que ce soit avec ou contre, c'est toujours extraordinaire. C'est tout bête, mais même si ce sont des joueurs de Ligue 1, de Ligue 2, j’ai toujours une espèce d'admiration et de fascination pour ce qu'ils font. Ça m'arrive très souvent de tomber sur des gens qui me disent : « On est fan de toi ». Et je leur dis : « Bah non, c'est moi qui suis fan de vous », alors que je fais des grosses tournées, mais je n'arrive pas du tout à me placer dans cette position-là. Je reste un enfant fan de foot. Et pendant une journée, je me prends pour un pro, je coupe mes chaussettes, je m'échauffe, des trucs comme ça. Je fais plein de trucs que tu ferais si tu avais 10 ans et que tu pouvais être pro durant une journée. J’oublie mon métier. Je suis un enfant qui est footballeur pro pendant une journée. Et parmi les joueurs qui m'ont marqué, j'ai joué contre Eden Hazard, un mois après qu'il a arrêté au Real Madrid. Je devais défendre sur lui, donc je t'avoue que j'ai passé un très mauvais moment. Après, j’ai joué avec Zidane, Deschamps, Abidal, Pirès, c'est quand même un gros niveau.

Tu as joué dans de beaux stades aussi, n’est-ce pas ?

Oui, j'ai joué au Groupama Stadium de Lyon, j'ai joué à Lens sur la pelouse de Bollaert, j'ai joué à La Mosson. C'était exceptionnel. Si je devais retenir un stade, ce serait La Mosson et Bollaert.

La Mosson car tu es supporter du MHSC ?

Je ne me rends pas toujours compte des choses. C'est dur d'avoir du recul sur ce que tu fais dans la vie, sur ton travail, où tu en es, etc. Du coup, quand je suis confronté à des expériences que je vivais enfant et que je vois le chemin parcouru maintenant, ça fait bizarre. Je vais à La Mosson depuis que j’ai 13 ans. Et si on m'avait dit qu’un jour, je jouerais avec les joueurs dont j'étais fan petit et dont j'avais les posters dans ma chambre et que je partagerais un vestiaire avec eux, tout ça grâce au stand-up, ça m'aurait paru impossible. Ça m'a permis de me rendre compte que j'avais bien bossé. S’il y a bien un truc qui n’a jamais bougé chez moi, c'est ma passion pour Montpellier. Ça me ramène vraiment à des souvenirs d'enfance, avant le stand-up. Et là, le fait de boucler cette boucle-là, c'est quand même assez exceptionnel.

Tu as participé à un match spécial en plus…

Oui, c’était le match anniversaire. Avec des gens que je regardais à la télé, dont j'étais fan. J'avais leur maillot, j'avais des posters. Franchement, je ne remercierai jamais assez le club de m'avoir offert ce petit moment-là. Je suis de Montpellier, j’ai grandi là-bas, c’était logique pour moi d’être supporter du MHSC.

Quel moment t’a marqué en tant que supporter du MHSC ?

Je suis assez nostalgique et fan de l'équipe championne de France. À l’époque, j'étais au lycée, un âge où tout est léger et simple, j'ai l'impression. En tout cas, j'ai des souvenirs beaucoup plus légers de cette période par rapport à maintenant. Avec Rémy Cabella, Younès Belhanda, Olivier Giroud, Mapou Yanga-Mbiwa. Après, il y a eu Téji Savanier, Ryad Boudebouz. J'ai toujours bien aimé les joueurs qui étaient au-dessus techniquement et les joueurs formés au club. J'ai un petit attachement pour eux. J’ai oublié de citer Benjamin Stambouli.

Quand ils ont été champions, qu’as-tu fait ?

C'est un truc de ouf parce que moi, j'étais abonné depuis quelques années. Et les gens à Montpellier ne sont pas forcément attachés au foot et tu sentais qu'il y avait un truc qui grossissait de match en match. C'est comme si tu essayais de convaincre les gens d'un truc et que tu sentais qu'au fur et à mesure, les gens te rejoignaient. Il y avait un engouement populaire auquel j'étais hyper content de participer. Je suis allé voir les derniers matchs sur la place de la Comédie. Il y avait 40 000 personnes qui regardaient le match du titre. Et le soir du titre, j'ai fait la fête avec mes potes en centre-ville et j'avais école le lendemain. Et ce qui était ouf, c'est que le lendemain, personne n'en parlait dans ma classe. Alors que j'avais juste envie de leur crier : « Les gars, on est champions de France ! ». Qu’est-ce qu’on s’en tape de vos cours de mathématiques et d’histoire-géo.

Et quel est ton regard sur la situation actuelle du club ?

C'est terrible ! Je pensais qu'on allait esquiver ce sujet. Forcément, ça me fait de la peine parce que c’est mon club de cœur, tous les supporters sont peinés. Tu n’as jamais envie de voir ton club vivre des moments compliqués, donc forcément, ça me touche. En plus, c'est une année où je suis très occupé avec le spectacle, donc le foot, c'est mes petits moments de respiration. Tu n’as pas forcément envie de voir ton club perdre tous les week-ends. Moi, j'y crois jusqu'au bout, ça reste du sport et tant que ce n’est pas fait, il faut toujours y croire. Si on doit descendre, je me dis : « N’est-ce pas un mal pour un bien ? », pour repartir sur une page blanche et réécrire une belle histoire dans les années à venir.

As-tu envie de t’investir au club ou d'avoir un rôle à l’avenir ?

Si un jour l'opportunité se présentait, j'en serais ravi parce que c'est mon club de cœur. J'imagine que ça parle à tous les supporters. Tu sais, ce genre de choses, tu ne calcules pas et tu te mets au service. Ils m'ont très gentiment proposé parfois de présenter le nouveau maillot, de donner le coup d'envoi, ce genre de choses. Si je peux aider très modestement à donner un peu de visibilité au club, c'est avec grand plaisir et sans aucun calcul. J'ai des amis au club, j'ai la chance d'avoir sympathisé avec le président et avec son entourage proche. C'est un club familial avec tout ce que ça implique, mais si un jour je peux m'impliquer davantage, bien évidemment, avec grand plaisir. C'est là où je suis né, c'est ma ville. Donc vraiment, ce serait un rêve.

D’autres joueurs t’ont fait kiffer ?

Mon joueur préféré de tous les temps, c'est Ronaldinho. Quand j’avais 10 ans, j'étais fasciné par le personnage parce que déjà, il était trop fort. Et surtout, on dirait un personnage de dessin animé, avec ses grandes dents, ses cheveux frisés, sa célébration avec ses mains, toujours cool. Tu avais l'impression que c'était un jeu pour lui. J'ai toujours gardé cette image de quelqu'un qui s'amuse et qui joue au foot plutôt que de quelqu'un qui travaille. Sinon, j’ai adoré beaucoup de joueurs : Zidane, Gourcuff, Beckham, Pirlo, tous les joueurs qui étaient dans la sobriété et l’élégance.

Sur internet, une pseudo ressemblance entre Erling Haaland et toi ressort. Comment as-tu pris cette comparaison ?

Ça me fait rire, je suis content qu'on m'associe à quelqu'un de fort. Ça aurait été dur d'être le sosie d'un joueur éclaté (rires). Ça me fait rire. Car ça fait longtemps qu'il n’y avait pas eu de blond aux cheveux longs fort. Ça me va très bien. Il est un peu plus costaud et un peu plus fort que moi, mais ça me va. C'est marrant parce que quand je ne suis pas bon, les gens me donnent des surnoms, genre Erling Holland ou François Holland (rires).

Quelle est la place du football dans l’écriture de tes spectacles ?

Le foot, je n’en parle pas beaucoup sur scène. Mais je trouve des ressemblances, notamment sur la façon de travailler. J’ai joué dans plein de petits clubs. Ce sont des petites scènes où tu joues 10, 15 minutes, qui sont pour moi de l’entraînement, ça te prépare pour ton spectacle, qui est l'équivalent du match. C’est ce moment où tu répètes tes gammes, pour que le jour du match, tu sois prêt. Certains matchs sont des finales de Coupe du Monde et d'autres, des matchs de championnat. Après, j'ai tout un rituel avant de monter sur scène. On ne soupçonne pas, mais avec la tournée que je fais, c'est assez proche d'un sportif de haut niveau. Je fais attention à mon sommeil, à la nourriture, je fais beaucoup de sport en parallèle. Je me prépare assez sérieusement avant. Ça ressemble à une journée de match pour un footballeur. En plus, dans chaque ville, on m'offre le maillot de foot de la ville. Donc, il y a toujours un côté foot dans mes spectacles.

Si tu devais faire un parallèle avec la carrière d'un footballeur, où est-ce que tu te situerais ?

C'est dur d'avoir du recul sur ce qu'on fait, mais déjà, je ne suis pas encore à mon prime, je ne l'espère pas, on espère toujours faire mieux. Je pense que je me situerais à un âge où je suis épanoui, où tout se passe bien, je commence à être au niveau que je rêvais d'avoir. Je peux être Thierry Henry à Arsenal, c'est-à-dire que c'est le début d'une belle chose et si je continue, je me construis une belle carrière.

Sur les réseaux sociaux, on te voit dans plein de grands stades, d’où te vient ce truc-là ?

J’ai toujours été passionné de foot, ce n’est pas une mode. Ce n’est pas un truc nouveau pour moi. Quand j’étais ado, j’achetais tous les France Football, tous les Onze Mondial, tous les trucs qui parlent de foot. Je les lisais de fond en comble. Je passais des heures dessus. Je jouais à FIFA, je connaissais tous les stades et tous les joueurs par cœur. Je regardais cinq matchs par semaine minimum. Maintenant, j'ai moins le temps, mais j'ai quand même gardé ce réflexe-là. Ce sont mes moments d’aération. Le foot te renvoie à ton enfance. Tu peux te connecter avec des gens d'âge, de milieux, d'origines différentes, juste en étant passionnés par la même équipe. Ça t'emmène à des discussions que tu n'aurais peut-être pas pu avoir avec ces gens à la base. C'est un vecteur d'échange hyper fort. J'ai gardé ce rythme-là. Ce sont mes moments de récréation, je suis autant que possible l'actualité footballistique. Donc maintenant, qui plus est, j'ai la chance de voyager un peu et d'être invité dans des stades, donc, dès que je peux passer du temps à regarder du foot, j'y vais.

Quels sont les stades que tu as déjà pu faire et les stades que tu aimerais faire ?

J’ai fait quelques stades cools quand même. Durant les derniers mois, j'ai eu la chance d'aller à San Siro, à Bernabéu, à l’Emirates Stadium, au Juventus Stadium, au Parc des Princes, à La Mosson. Ce sont de gros stades, je suis content. Parfois, en tournée, on arrive à coordonner les emplois du temps pour aller au stade. Je suis allé voir un match à Saint-Etienne. J’ai joué sur la pelouse de Lens, que de grosses ambiances que je rêvais de voir. J'aimerais bien voir des matchs en Angleterre : à Liverpool et Newcastle notamment, des beaux stades anglais. J'aimerais bien vivre le vrai football.

Tu es à l’affiche du prochain Mosaic 75 qui aura lieu le 21 avril prochain, un show mélangeant l'humour et le football. En quoi ce projet te tient à cœur ?

En fait, c'est un ami qui organise, il est de Montpellier. Donc pour moi, c’était assez logique que j'y participe. Ça réunit deux passions, le foot et l'humour. On va bien s’amuser. C'est une très bonne raison d'y participer. Je vais orienter mon show sur le foot. Les humoristes sont passionnés par le foot et les footballeurs aiment beaucoup l’humour. Ils nous posent des questions, on leur pose des questions.

As-tu envie de conclure par une anecdote ?

Ah oui, je suis ouf de ne pas t'avoir raconté ça. Dans le nouveau spectacle, j'ai tout un sketch où je raconte le jour de ma rencontre avec Mbappé. Et que j’étais fan de lui, j’ai hâte qu’il le regarde, si un jour, il le regarde. On s’est rencontrés par un concours de circonstances. Dans mon spectacle, j’ai un passage où je raconte tous les trucs bizarres que les gens font quand ils me reconnaissent dans la rue, les comportements de « fan » si tu veux. Et ensuite, je l’inverse complètement et je raconte quand j’ai rencontré Mbappé. Et j’ai fait exactement la même chose que les gens qui sont fans de moi. Il y a quand même un peu de foot dans ce spectacle.

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