Une « prise de conscience » réclamée : Le LOSC fait naître un petit sentiment de panique à Angers | OneFootball

Vaincu par le LOSC (0-2) ce dimanche, Angers reste à la merci de ses concurrents directs dans la lutte pour le maintien. Une prise de conscience est réclamée alors que les Angevins s’enlisent doucement, mais sûrement.

La défaite concédée ce dimanche avait un goût particulièrement amer pour le SCO, dont les hommes ont été hantés toute la nuit par leurs deux premières très franches opportunités (4′, 15′) : « Le foot, c’est l’efficacité, fustigeait Alexandre Dujeux, entraîneur angevin, au coup de sifflet final. Et quand, lors de l’entame de match, vous avez deux occasions aussi grosses et qu’on n’en convertit aucune, c’est compliqué pour une équipe comme nous. On a cruellement manqué d’efficacité pour être dans le bon sens. Et c’est dommage parce que cette entame était plutôt bonne. On a deux énormes opportunités pour marquer et on ne les a pas converties », répétait-il encore et encore.

Sans l’affirmer, Alexandre Dujeux alertait ses hommes. Ces derniers doivent être bien plus tueurs, et cela doit passer par un état d’esprit et du travail : « Comme tout le monde, on travaille toutes les semaines devant le but. Mais après, c’est avoir la bonne réponse, le bon geste technique, la conviction nécessaire pour marquer quand c’est le moment, débutait-il. Si on avait saisi ces opportunités, forcément, ce n’est pas le même match parce qu’on peut être galvanisés. Ce qui n’a pas été le cas. On était sous le coup de la déception de ces ratés. Alors que, jusqu’à la fin de première mi-temps, on est bien, on est dedans. Et puis, prendre ce coup de pied arrêté à la dernière seconde de la première période, c’est sûr que ça ne nous arrange pas. Ce but sur coup de pied arrêté est certainement évitable aussi de notre côté », fustigeait-il en conférence de presse.

Sentiment d’urgence

Même en supériorité numérique pendant près de trente minutes, Angers n’est pas parvenu à créer plus de danger sur les cages lilloises. Il s’agit-là d’un autre regret pour Alexandre Dujeux : « On n’a pas eu assez de choses : un cafouillage, un tir d’Estéban (Lepaul), mais on aurait dû être plus spontanés. Mettre des garçons dans la surface et envoyer les latéraux un petit peu plus hauts. Mais à l’image de quelques situations où on se repasse un peu le ballon pour centrer, il fallait envoyer beaucoup de ballons, créer de l’incertitude, des situations de crise pour les Lillois. En fin de match, un ballon, puis deux, puis trois, quatre, cinq, ce n’est pas simple à gérer. On ne les a pas mis assez en difficulté », jugeait-il ainsi, pour conclure.

Dans la foulée, c’est Yahia Fofana qui apparaissait en zone mixte. Il commençait simplement par analyser la rencontre, regrettant les opportunités manquées ainsi que ce but inscrit par Alexsandro : « C’est une défaite frustrante. On a fait un bon début de match, une grosse première mi-temps, mais on n’arrive pas à concrétiser nos deux occasions très franches. Le but qu’on prend en fin de première mi-temps nous a fait très mal. Ensuite, on voulait revenir en 2e mi-temps, mais Lille a marqué très tôt le deuxième but. Après, on a couru après le score, comme souvent à domicile. C’était dur… », expliquait-il ainsi dans des propos relayés par Ouest-France.

Le gardien angevin, doté d’une expérience certaine, faisait ensuite retentir la sonnette d’alarme. Il n’a pas l’impression que ses coéquipiers sont prêts à réagir et à lutter jusqu’au bout : « Pour remonter la pente, cela passera par le travail, mais aussi d’autres choses. Il faut une prise de conscience de tous les joueurs, la situation commence à être critique, les autres arrivent derrière (ASSE, Le Havre). Il faut une prise de conscience collective, assenait-il ainsi. Je pense que tout le monde n’a pas pris conscience de la situation, enchaînait-il. On n’est pas en confiance, on ne gagne pas, donc certaines personnes de l’équipe, ou moi, je ne sais pas, on n’a peut-être pas pris confiance. Mais j’espère que ça va être le cas et qu’on ira gagner à Nantes (le week-end). C’est un adversaire direct, donc c’est un match à six points », concluait Yahia Fofana. Vous l’entendez retentir cette alarme ? L’urgence est de mise à Angers, et fait naître le début d’un sentiment de panique.