Girondins4Ever
·19 January 2025
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Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de deux anciens passés par le club des Girondins de Bordeaux ainsi que d’un joueur actuel : Uwe Reinders, Thierry Tusseau et Nolan Bonte. Uwe fête ses 70 ans, Thierry ses 67 ans et Nolan ses 21 ans ce 19 Janvier. L’occasion de retracer leurs parcours au club, notamment grâce à Girondins Rétro. A noter que Yanis Megy fête également son anniversaire. Il est aujourd’hui sans club.
Avant-centre massif, Uwe Reinders était un vrai chasseur de buts à l’allemande. Très puissant, il possédait un jeu de tête hors norme. En revanche, il éprouvait des difficultés dans les déplacements et sa technique était rudimentaire.
Formé au SW Essen, Uwe Reinders accomplit l’intégralité de sa carrière en Bundesliga avec le Werder Brême. De 1977 à 1985, il inscrivit 83 buts en championnat. International ouest-allemand marginal (4 sélections seulement), il disputa néanmoins deux rencontres du Mondial 82 et inscrivit un but. Des performances qui suscitèrent l’intérêt des recruteurs bordelais à la recherche d’un successeur à Dieter Müller.
Lors de sa première saison, il confirma ses talents de buteur marquant 15 buts en championnat. Cela ne suffit pas à Bordeaux pour conserver son double titre de champion de France. Une victoire en coupe de France en 1986 vint adoucir la déception des supporters girondins. Sa deuxième saison fut plus compliquée. Aimé Jacquet lui préféra le duo Lacombe-Vujovic. Uwe Reinders ne prit part qu’à deux rencontres, obligé le plus souvent d’évoluer en troisième division à cause de la loi des deux étrangers.
Au mercato hivernal, il quitta la Gironde pour rejoindre le Stade Rennais. Didier Couécou lui avait indiqué le chemin de la sortie avec le recrutement du jeune Philippe Fargeon, venu de Suisse et qui prit une part décisive dans l’obtention du doublé de 1987. Après une expérience bretonne catastrophique, Uwe Reinders retourna jouer en Allemagne.
Les dettes de Reinders
Le procès des Girondins en 1995 révéla les turpitudes de la gestion du club par le duo Bez–Couécou. L’intermédiaire Ljubomir Barin apporta des précisions sur le fonctionnement du club bordelais.
Il affirma notamment que le transfert d’Uwe Reinders en 1985 fut rocambolesque. Grand joueur de cartes et de casino, le puissant avant-centre allemand était terriblement endetté, à hauteur de 4,5 MF. Lorsque les dirigeants girondins jetèrent leur dévolu sur l’attaquant du Werder de Brême, ce fut une aubaine pour le club allemand, qui s’était porté caution auprès des banques des dettes de son joueur.
Bordeaux accepta de se substituer à la caution du Werder et utilisa Ljubomir Barin pour régler des dettes de jeu de Reinders en versant à deux hommes louches l’argent en espèces…
Prototype de l’arrière moderne, Thierry Tusseau occupa tous les postes du flanc gauche, jouant même à de rares occasions ailier gauche. Combatif, il était doté d’une étonnante frappe de balle. Très rapide, il possédait également une technique de gaucher raffinée.
Débutant le football à Noisy-le-Grand, membre de l’équipe de France scolaires, Thierry Tusseau choisit de rejoindre en 1973 le FC Nantes, malgré les sollicitations de clubs parisiens (Red Star, Paris FC) ou de Sochaux. Il débuta très tôt en Première division avec les Canaris en 1974, précédé de prestations remarquées avec les juniors nantais (deux Coupes Gambardella remportées). Il s’affirma petit à petit comme un joueur indispensable au collectif mis en place par José Arribas puis Jean-Claude Suaudeau. Il remporta 3 titres de champions de France et une Coupe de France. International depuis 1977, il ne s’imposa pas comme un titulaire chez les Bleus, manquant la Coupe du Monde 1982.
Au terme de la saison 1982-1983, en fin de contrat, il annonça son départ pour les Girondins de Bordeaux alors que la rivalité entre les deux clubs était à son comble. Mal digéré du côté de Nantes, cette arrivée apporta une preuve supplémentaire de l’ambition du club de Claude Bez. Champion de France dès sa première saison girondine, il partagea le temps de jeu avec Raymond Domenech. Il prit également part au succès de l’équipe de France lors de l’Euro 84. De retour à Bordeaux, il connut une saison 1984-1985 fabuleuse. Apportant son expérience au groupe marine et blanc, il enrichit son palmarès avec un doublé coupe-championnat et une demi-finale de la Coupe des Champions mythique face à la Juventus de Michel Platini.
Ne restant pas insensible aux appels du pied de Jean-Luc Lagardère et du RC Paris, qui lui proposait un poste au milieu de terrain, il quitta Bordeaux en juin 1986 avec une nouvelle Coupe de France dans son escarcelle et une participation à la Coupe du Monde au Mexique.
Après deux années à Paris, il signa au Stade de Reims en 1988 et y resta 3 ans. Il mit fin à sa carrière lors de la liquidation financière du club champenois.
Un transfert qui fit des vagues
En signant aux Girondins de Bordeaux en 1983, Thierry Tusseau n’imaginait peut-être pas la tempête qu’il allait déclencher du côté du FC Nantes…
En fin de contrat, passé professionnel à 15 ans, le défenseur international jeta un froid le 15 avril 1983 à l’issue d’un 1/8ème de finale retour de la Coupe de France contre les Girondins. Humilié sur le terrain (4-0), le club bordelais allait prendre sa revanche dans les coulisses. Thierry Tusseau signifiait à sa direction qu’il allait quitter les Canaris en fin de saison. Pour rejoindre les… Girondins de Bordeaux !
Celui qui personnifiait la formation nantaise avait osé commettre le « crime » de se jeter dans les bras des Girondins, à une époque où la fidélité aux couleurs avait encore un sens. Jean-Claude Suaudeau, l’entraîneur nantais, fut le plus touché par la nouvelle, n’ayant pas vu venir le départ d’un de ses protégés.
Mais Tusseau aurait pu resigner à Nantes si les dirigeants nantais n’avaient pas trop tardé à lui proposer un nouveau contrat. Didier Couécou et Claude Bez s’engouffrèrent habillement dans la brèche et soufflèrent le joueur à Toulouse, à Strasbourg et surtout au PSG, pourtant plus généreux financièrement. Le poids d’Aimé Jacquet qui proposait à Tusseau d’évoluer assez librement dans le couloir gauche fut décisif…
Originaire du quartier de Caucriauville, au Havre, Nolan Bonte a rejoint les Girondins de Bordeaux en N2 cet été, après sa relégation pour problèmes financiers. Le milieu offensif normand a débarqué dans le Sud-Ouest sur les conseils de son père, Mamadou Niang. Il a été formé au RC Lens, passant par les équipes de jeunes jusqu’à la réserve, sans avoir l’opportunité de jouer avec les pros.
@Formation Girondins