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·2 February 2025
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Existe-t-il, en ligue 1, une autre équipe que l’ASM cette saison capable de générer un tel sentiment de frustration à ses supporters ? De changer de visage à ce point à la seule faveur d’une mi-temps ? Cette dose d’adrénaline qu’on nous injecte au retour des vestiaires après l’indigestion de néant que ce groupe nous inflige lors du premier acte… L’ASM n’a toujours pas vaincu ses démons mais l’ASM a vaincu l’AJ Auxerre, reprenant de belles couleurs comptables en L1 avant de s’en aller au Parc la semaine prochaine. La réaction du coach Hütter à l’issue de cette partie, emportée 4-2, est nettement défavorable à l’égard de son groupe, et c’est heureux ! On espère surtout que c’est à lui que les enseignements de cette partie vont servir de leçon. Il demeure encore des choix et des logiques d’animation dont notre entraîneur est l’initiateur et qu’il lui faut enfin se résoudre à abandonner. Composition de départ, rythme des transitions et surtout pressing au porteur…. trois facteurs dont il est responsable et qui ont causé notre perte lors du premier acte. Espérons qu’il en tire les conséquences ; les qualités de notre groupe sont trop belles pour nous priver du régal auquel nous aspirons. En attendant, on relève les copies !
M. Biereth (Et Thiago Scuro)
L’on pourra difficilement se plaindre du recrutement, particulièrement du recrutement hivernal, une période que l’on sait propice aux flops qui gangrènent les finances. Après T.Kehrer l’an dernier, la direction sportive, qu’il convient de chaudement féliciter, a réussi à dénicher un top profil à moindre frais et immédiatement performant. Dans la lignée de P.Mitchell, T.Scuro artisan jamais affolé, enfile les perles à la parure monégasque pour la garnir d’un nouveau profil impressionnant de talent et de maturité sportive et âgé, en dépit des apparences, de 21 ans !
Mika Biereth, l’homme a l’air de ne pas y être, de ne pas y toucher, de ne pas y croire…. et pourtant il a littéralement fracassé la bicoque hier soir ! Troisième match seulement pour le danois et troisième fois décisif. Déjà mentionné dans les tops la semaine dernière, comme un joueur ultra intelligent et capable de valoriser le jeu des autres, il a, au surplus de ces qualités présentes, torturé la cage de D.Leon d’un sang-froid exceptionnel. La marque des terreurs ! En huit minutes le danois plante un triplé. 57′ : servi à la limite du hors jeu par Embolo, Biereth feinte la remise au suisse pied fermé et l’ouvre en définitive pour clouer le portier auxerrois. 63′ : cette fois le pied se ferme, sur un centre de Caio Henrique, notre recrue, idéalement placée vient simplement remiser le ballon dans sa direction initiale, d’un geste froid et ultra-maîtrisé, son fin touché trouve le petit filet en opposition. 65′ : en renard cette fois-ci, au terme d’une action de grande classe qu’Embolo est proche de conclure, le danois vient rajouter un petit pied manquant au suisse pour définitivement assommer notre adversaire du soir. Grande grande grande grande partie !
B.Embolo
L’entrée du suisse avait fait craindre la sortie du danois à la pause, il n’en fut rien. Preuve une nouvelle fois que le système en lui même n’est pas une source d’analyse viable, c’est bien en double pointe que l’ASM a entamé la secondé période, avec un Magassa plus haut que Camara et Breel Embolo chargé, dans l’axe, de favoriser la transition ultime par un jeu de décrochage. Et le suisse a enfin renoué avec son talent, pour la première fois de la saison et son apport à la victoire fut grand ! Il anticipe la zone de décrochage, contraint la ligne adverse à ne pas bouger, libre il se retourne grâce à sa technique (là est la grande différence avec les prestations précédentes) et fixe avec des options proposées partout (dont en pointe avec Biereth). Le but égalisateur est à revoir pour bien s’assurer de l’apport considérable qu’a eu le suisse hier soir.
M.Salisu
Alors que la première période fut clairement honteuse, le ghanéen a lui joué une partie solide sur l’intégralité de son temps. Clairement le seul joueur défensif (on ajoute dans cette liste nos deux milieux de départ) à ne pas boire la tasse face aux sorties auxerroises, à faire refluer le porteur en zones mortes, à couper les trajectoires et à intervenir dans les pieds là où ses camarades étaient tous aux abonnés absents (Kehrer et Zakaria compris). Partie pleine pour un top amplement mérité !
C.Mawissa (Et A.Hütter)
C’est de cet enseignement là dont il était partiellement partie en introduction de cet article. Celui de laisser ce joueur de 19 ans, encore titularisé arrière gauche, sur le banc. Après avoir été expulsé à Milan mercredi, après n’avoir enchaîné aucune prestation à minima convaincante à ce poste en L1, C.Mawissa était une nouvelle fois titulaire hier soir et a, sans surprise, failli. Notre jeune recrue, dont il faut rappeler qu’il figurait en top dix des prospects européens au poste d’arrière central, joue désormais avec sa peur, incapable d’une intervention dans les pieds voire même d’un contrôle. L’entrée de C.Henrique a fait la nette démonstration que même à supposer le brésilien en dedans (ce qui par ailleurs n’est affirmé que par notre seul coach), il restera une meilleure option que Ouattara ou Mawissa. L’entrée de Caio hier soir se traduit par un couloir gauche bloqué et une passe décisive au compteur…. imaginez ce qu’il se passe dans la tête d’un tout jeune joueur qui assiste à ça du banc alors que son équipé était menée à la pause et qu’il a logiquement été sorti du terrain.
D.Zakaria
Lui aussi est passé au travers mais sans que cela, pour le moment, nous apparaisse trop inquiétant pour la suite. Extrêmement léger sur son repli défensif sur Owusu qui occasionnera ensuite l’égalisation de Diomande (38′ 1-1), il arrache ensuite le maillot de Jubal en pleine surface qui s’en ira se faire justice lui même sur penalty (45 +7′ 1-2). Très à la peine également sur son pressing après la perte. S’il se ressaisira en seconde période, son premier acte fut, et de loin, le plus mauvais de sa saison.
Vanderson
Certes un sublime contrôle poitrine à la 57′ initiera l’action du but égalisateur mais ce seul geste de classe ne peut effacer le marasme dans lequel le brésilien s’est empêtré lors du premier acte. Les bons observateurs ont pu constaté que les auxerrois sortaient le ballon sans peine et parvenaient à se projeter vers l’avant. Les très bons observateurs auront aussi remarqué, après une perte offensive monégasque, que tantôt Traoré ou Sinayoko venaient se glisser à gauche (côté Vanderson) pour faire pivot et ensuite ouvrir les espaces de transition. Le brésilien s’est fait intégralement manger sur toutes ces phases de jeu, soit en retard sur son repli, soit à contre-temps sur son pressing. Il sera logiquement sorti à la 62′.
Photo by Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport