« Il y a encore du travail » : la nouvelle génération du LOSC doit avoir du coffre pour se mettre au niveau | OneFootball

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Le Petit Lillois

·27 March 2025

« Il y a encore du travail » : la nouvelle génération du LOSC doit avoir du coffre pour se mettre au niveau

Article image:« Il y a encore du travail » : la nouvelle génération du LOSC doit avoir du coffre pour se mettre au niveau

C’est une habitude depuis le retour de Jean-Michel Vandamme aux commandes : les équipes du centre de formation du LOSC rajeunissent au cours d’une saison. La réserve menée par Stéphane Pichot est elle-même affectée.

« On travaille beaucoup avec nos équipes pour que d’autres talents puissent émerger. […] On est heureux quand cela se concrétise par des garçons qui arrivent et jouent, mais j’attends déjà les prochains. […] Je veux qu’il y en ait plus, je suis exigeant », déclarait récemment Olivier Létang, interrogé sur le centre de formation du LOSC lors de l’ECA Club Connect organisé au cours de la trêve internationale. C’est Jean-Michel Vandamme qui est aux manettes dans ce secteur, lui qui occupe le poste de directeur du centre de formation, et qui développe sa politique de formation au sein de l’équipe dirigeante.


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D’une partie de saison à l’autre

La dynamique de formation se découpe naturellement en tranches de six mois (de septembre à décembre, de janvier à mai) en ce qui concerne l’évolution du statut des joueurs au sein des équipes de jeunes au LOSC. Ainsi, certains éléments devenus peu à peu leaders au sein d’une catégorie au cours d’une année civile sont amenées à intégrer l’échelon supérieur à l’approche de l’hiver. C’est ce qui arrive depuis plusieurs mois avec Ruben Akale (17 ans), Soriba Diaoune (17 ans), Ramsès Imbondo (17 ans), Maxima Goffi (17 ans), Dimitri Lucea (18 ans) ou Ethan Apkakou (18 ans), amenés à s’éterniser match après match au sein de l’effectif de Stéphane Pichot : l’équipe réserve qui évolue en National 3.

Ces mouvements perpétuels ont récemment accéléré pour contrebalancer les absences provoquées par les convocations en sélection ou des blessures régulières au sein d’un effectif restreint suite à la multiplication des prêts. C’est ainsi que de jeunes éléments issus de la génération 2008 tels que Saad Boussadia (17 ans), Jephthe Malanda (16 ans) ou Brahim Mokhtari (17 ans) rejoignent Maxima Goffi (2008 également) par intermittence. Ces derniers, parfois encore en apprentissage au sein de la catégorie U19, se confrontent ainsi à un football d’adulte.

Ce rajeunissement est l’un des facteurs qui explique l’écart entre le groupe Pro 2 (2e) et le FC Dieppe, leader incontesté en championnat avec treize unités de plus. Invaincue depuis 7 rencontres, la jeunesse lilloise performe, mais fait parfois preuve d’irrégularité et peut être à la peine contre une équipe comme Valenciennes, lanterne rouge avec 13 petits points.

Le point de Stéphane Pichot

Suite au résultat nul empoché à Valenciennes (1-1) sous l’impulsion de l’entrée en jeu du vétéran offensif Enzo Grasso (28 ans), qui arrachait l’égalisation, Stéphane Pichot était longuement interrogé sur cette jeunesse trépidante. L’occasion de comprendre le ressenti d’un éducateur : « On a joué très jeune, avec beaucoup de U17. Ils ont souffert, mais c’est une belle première expérience pour eux. C’est bien de leur faire découvrir ça. Par contre, on voit rapidement qu’ils n’ont pas encore atteint ce niveau-là. En tout cas, on leur offre ces opportunités pour leur faire franchir des étapes et leur faire comprendre la différence de niveau entre les U19 et le championnat senior, où il y a beaucoup plus de puissance.

Ils font des bonnes choses avec le ballon, mais quand il y a un rapport de puissance à l’intensité des courses, il en manque un petit peu. Il faut qu’ils développent d’autres arguments pour essayer d’exister dans ces matchs-là. C’est une bonne première expérience pour eux, et quand on a la chance de pouvoir le faire, il faut le faire », nous expliquait le technicien samedi dernier.

« Sur l’ensemble des matchs, on a beaucoup d’opportunités et ça reste une satisfaction »

Cette jeunesse fait parfois défaut lors des moments clefs, que ce soit dans une surface ou dans l’autre. Cette réalité explique les résultats nuls souvent empochés par les Dogues en 2025 : « On est très bien. On reste solide, on propose du jeu. Il nous manque cette justesse technique pour aller finir nos opportunités. Sur l’ensemble des matchs, on a beaucoup d’opportunités, mais on n’est pas assez efficaces.

Cela reste évidemment une première satisfaction. Maintenant, il y a encore du travail. Quand on a la chance, dans ce championnat-là aussi serré, d’être quasiment maintenu à six ou sept journées de la fin, c’est plus facile pour travailler et faire du développement de joueurs », reconnaissait, pour conclure, Stéphane Pichot. Autant dire que de jeunes Dogues auront encore l’occasion de briller dans les semaines à venir.

Même dans les cages

Ce rajeunissement se traduit aussi dans les cages, dans lesquelles Thomas Sajous (16 ans) prenait place samedi dernier à Valenciennes. Le natif de Bordeaux, débarqué à Lille au cours de l’été 2024, comblait le vide laissé par Lisandru Olmeta, titulaire au poste sélectionné avec l’équipe de France U20 durant la trêve internationale. Le jeune portier a été préféré à Samy Merzouk (18 ans), laissé sur le banc, ou à Joris Revault (19 ans), pas retenu dans le Hainaut.

Vu de son banc, puis du vestiaire, Stéphane Pichot a salué la performance de son jeune protégé : « On a profité de ce match-là pour le faire jouer. C’est un 2008 avec beaucoup de qualités. Il a fait un match correct, très correct, même s’il doit encore développer de la prestance dans le but. On a une grande confiance en lui aussi, pour lequel c’était une bonne première expérience », souriait le technicien au coup de sifflet final. Thomas Sajous ne pouvait cacher le sien, son sourire, lorsqu’il sortait des bâtiments valenciennois aux côtés de Lilian Baret. Il s’agissait là de la joie d’une première, même sans clean-sheet.

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