Le coup de gueule monumental de Giresse sur la situation de Bordeaux | OneFootball

Sur les antennes de Sud Radio, l’ancien international français s’est exprimé en long et en large sur l’état des Girondins, toujours sous les commandes de Gérard Lopez.

Le cas Girondins de Bordeaux est un des plus complexes des dernières décennies, et en termes de coulée, du jamais vu. Descendu en Ligue 2 à la suite d’une saison très peu prolifique dans l’élite, également criblé par des soucis internes, Bordeaux est touché dès 2022. Ces derniers accompagnent le club dans sa relégation, qui se retrouve en crise financière importante, mais un personnage clé tente de jouer les héros : Gérard Lopez. Ancien propriétaire du LOSC, l’homme d’affaires hispano-luxembourgeois s’empresse de racheter Bordeaux, touché par de nombreuses dettes et mauvais résultats. Le changement ne se fait pas attendre puisque lors de la saison 2022-2023, l’équipe entraînée par le Français David Guion frôle la montée, terminant troisième de Ligue 2, derrière Metz et Le Havre.

Or, des trous réapparaissent dans les caisses du club, devant plus de 26 millions d’euros à ses anciens propriétaires, King Street et Fortress. De plus, des impayés s’accumulent au niveau de la masse salariale, une fois de trop pour la DNCG qui rétrograde Bordeaux administrativement en National 2. Une décision historique, plus de 30 ans après une aventure en Ligue 1, qui touche toute une ville, énormément de supporters et des anciens. Porte-parole de ces derniers, Alain Giresse a souhaité s’exprimer au sujet des récents résultats sportifs chez Sud Radio.

Des fondations pas encore posées

En 4ᵉ division française, les Girondins de Bordeaux ne vivent pas forcément bien leur descente dans les abysses. 4ᵉ de leur classement, les joueurs de Bruno Irles ont perdu face au Stade Briochin le 19 avril, laissant un goût amer dans une quête de remontée.

« Oui, c’est une déception qui vient se rajouter à l’immense déception de retrouver ce club dans cette compétition. Fini le professionnalisme, plus de centre de formation… la déchéance totale et complète de ce club qu’on ne pouvait jamais imaginer », déclare Alain Giresse, qui a évolué dans l’institution entre 1970 et 1986.

« On a du mal à voir, à entrevoir une perspective d’où ça va se finir, comment ça va se terminer. C’est un club qui est en suspens, en alerte permanente autant sur le sportif que sur les finances. Vous vous rendez compte que ces dirigeants, que je ne vais pas non plus citer, ont pris commande, ont pu délabrer ce club. Quand on entend tout ce qui a été fait, c’est-à-dire retirer le professionnalisme puis le centre de formation pour mieux partir, rebâtir, mais rebâtir quoi ? », s’exclame l’ex-international français.

« On n’a aucune vision là. Je suis comme le supporter et moi aussi je suis un observateur qui déprime quand on voit les Girondins dans cette situation », « je pense que, lorsqu’il va voir le déficit, il va être un peu plus frileux », estime Alain Giresse au sujet d’un futur rachat venant d’Oliver Kahn.

Des déclarations très lourdes envers les actuels décideurs de Bordeaux, dans la tourmente, alors qu’une dernière rumeur de coupure d’électricité en raison de factures impayées tourne dans l’hexagone.

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