Lucarne Opposée
·10 January 2025
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·10 January 2025
Après une année 2024 marquée par l’América, une nouvelle année débute avec son lot de grandes ambitions parmi les clubs de l’élite mexicaine.
Comme souvent, la Liga MX est l’un des premiers championnats des Amériques à reprendre le chemin des terrains. Avant de nous lancer vers une nouvelle saison d’une ligue désormais plus fermée que jamais – le retour du système de promotion/relégation serait pour l’après Coupe du Monde 2026 –, offrons-nous tout d’abord un retour sur la surprenante conclusion de l’Apertura 2024.
Surprenant car s’il semblait une évidence au terme de la phase régulière, c’est bien que Cruz Azul semblât être une machine à tout écraser. Une seule défaite en phase régulière, lors de la huitième journée, treize victoires, une capacité à dominer ses rencontres, à asphyxier ses adversaires et un final avec sept points d’avance sur son poursuivant direct Toluca, les hommes de Martín Anselmi semblaient sans concurrence. D’autant que les deux géants de Monterrey semblaient souffler le chaud et le froid, ayant finalement traversé la phase régulière sans grands éclats, et que l’América paraissait en grande difficulté à se relancer, terminant même en play-in après une modeste huitième place et quasiment autant de défaites que de victoires. Bref, tout semblait écrit. Mais la fiesta grande ne porte pas ce nom pour rien. D’abord car il y eu l’accident d’entrée de Liguilla et le 0-3 pris au Caliente face à Tijuana. Et si la Máquina a offert un incroyable retournement de situation au retour, bien aidée par les mauvais choix de Juan Carlos Osorio, il y avait un avant-goût de cruzazuleada. Elle est arrivée en demi-finales.
Face à un champion sortant, l’América, qui avait retrouvé l’appétit une fois en Liguilla, en témoigne les deux victoires nettes face à Toluca, Cruz Azul a sombré avec sa manière bien à lui. Match nul à l’aller qui offrait un ballotage favorable, incroyable remontada en cours au retour, mené 3-1 avec notamment un but venu d’ailleurs signé Richard Sánchez, Cruz Azul égalisait dans les dix dernières minutes sur une autre merveille d’Amaury Morales, mais tombait sur un penalty concédé à la 89e minute et que l’incroyable Rodrigo Aguirre transformait. Le match de l’année perdu, Cruz Azul restait avec ses regrets, l’América filait donc vers le titre en gérant ensuite les Rayados en finale.
Tricampeón, l’América fait donc office de favori à sa propre succession et ambitionne de devenir le second tetracampeón du football mexicain depuis les Chivas entre 1959 et 1962. En premier lieu car les Águilas abordent le tournoi avec un effectif inchangé et ont su conserver un André Jardine très prisé, notamment au Brésil. Ensuite car du côté de la concurrence, l’heure est d’abord à la résilience pour Cruz Azul, qui ne bouscule heureusement pas un effectif qui fonctionne, même si la Máquina n’a pas réussi à attirer Facundo Torres, parti à Palmeiras. Elle est à la construction du côté des Rayados, finalistes sous Martín Demichelis sans pour autant séduire et qui voient partir Brandon Vazquez dont le passage n’est finalement pas si raté sur le plan statistique même s’il ne restera pas dans les annales, et du côté de Toluca, qui change d’entraîneur, el Turco Mohamed faisant son retour en Liga MX après sa pause post-Pumas et pouvant s’appuyer sur l’expérience sans comparaison d’un Héctor Herrera venu clore sa carrière au pays et apporter un surplus de talent dans une équipe qui n’en manque déjà pas. Enfin, côté Tigres, la bande à Veljko Paunović est strictement identique à celle du tournoi passé, les Felinos n’ayant pour l’instant enregistré aucun mouvement sur le marché des transferts malgré un Apertura plutôt raté.
Ailleurs, on suivra avec attention les Chivas d’Óscar García, malgré un marché tout aussi atone dans le sens des arrivées ou encore le rebond de Gonzalo Pineda, en échec à Atlanta, et qui s’attaque désormais à relancer l’Atlas, porté par notamment l’intéressante arrivée de Matías Cóccaro, Puebla, qui s’offre les services de Pablo Guede, même s’il sera difficile d’espérer jouer les premiers rôles, de Santos qui voit rebondir el Tano Ortiz sur son banc mais surtout Pachuca, qui signe sur le fil un très gros coup sur le marché en attirant l’homme qui offrit la Libertadores à Fluminense, John Kennedy, qui devrait palier le départ annoncé d’Oussama Idrissi. Reste que les Tuzos ont une fois encore tout pour jouer les premiers rôles.
Photo une : Hector Vivas/Getty Images