Bien figurer à Marseille, une question d’honneur et de fierté | OneFootball

La Ligue 2 tend les bras au Montpellier Hérault. Impuissant depuis des mois, le club Pailladin s’enfonce inexorablement vers la relégation. Ni le changement d’entraîneur opéré en octobre, ni celui tout récent n’auront suffi à enrayer la chute. L’effectif semble résigné, vidé de toute confiance. Et pourtant, cinq matchs restent à jouer. Cinq occasions, non plus de sauver une saison irrémédiablement perdue, mais au moins de sauver l’honneur.

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Le déplacement à Marseille ce samedi a un goût particulier. Car c’est bien contre l’OM, chez nous, que tout a définitivement basculé. Un 5-0 humiliant à la Mosson, une claque assénée dès les premières minutes de jeu, dans un scénario trop souvent répété depuis. Ce soir-là, Michel Der Zakarian vivait son dernier match sur le banc montpelliérain, laissant place à Jean-Louis Gasset dans une tentative désespérée de redonner un souffle. On se souvient des paroles de Laurent Nicollin en conférence de presse: « Je viens vous dire que je mets fin à la mission de Michel Der Zakarian. Vu la prestation et l’attitude que j’ai vues ce soir, je me sentais obligé d’intervenir et de stopper notre collaboration. Ce n’est pas de gaieté de cœur, car c’est quelqu’un que j’apprécie énormément. »

Mais au-delà du sportif, ce match revêt une autre dimension. Pour une question de fierté, faire un résultat au Vélodrome serait une réponse forte à la sortie médiatique de Laurent Nicollin à Angers. Une sortie justifiée, à charge des joueurs cadres, qui se sont trop souvent défilés cette saison. Eux qui étaient censés porter le club, ils l’ont trop souvent trahi. Même si le mal est fait, répondre présent à Marseille serait peut-être la manière la plus intelligente de redonner un peu de dignité à ce blason. Reste à savoir si ces joueurs ont encore un brin d’amour propre. Et s’ils sont prêts, enfin, à faire honneur à nos couleurs.