
Arsenal French Club
·28 mars 2025
Arsenal Women’s masterclass

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·28 mars 2025
En l’espace de quelques jours, les Gunners ont livré deux performances de très haut niveau. Samedi dernier elles ont facilement battu les Reds (4-0), mercredi soir elles ont remis les pendules à l’heure face au Real Madrid (3-0) et se qualifient pour les demi-finales de Ligue des Champions. Avec Renée Slegers, Arsenal Women voit la vie en rose.
Après un match aller disputé sur une pelouse madrilène en très mauvais état (défaite 2-0), les Gunners sont revenues avec de meilleures intentions, sûr d’elles et confiantes dans leur jeu. Remonter des buts de retard, Arsenal connait. Contre West Ham au début du mois, le club a été mené au score à deux reprises avant de remporter le match 4-3.
Pour se défaire du Real, Arsenal a tout de suite emballé le match. En première période Chloe Kelly était en feu et a distribué trois centres dangereux, malheureusement personne à la réception. Slegers a exhorté ses joueuses à garder leur calme : « être dans l’émotion ne va pas nous aider ».
La coach a senti qu’il y aurait des opportunités sur le flanc droit et ça n’a pas manqué. Il aura fallu 12 minutes à Arsenal après le retour des vestiaires pour changer le cours de la rencontre, notamment grâce à Kelly, encore elle, qui signe deux passes décisives pour Russo et Caldentey. Ces trois joueuses sont le tiercé gagnant du moment, on en parle plus bas. Mission réussie pour Renée Slegers et sa bande, au tour suivant elles affronteront l’Olympique Lyonnais.
Avant cette soirée de gala, Arsenal retrouvait Liverpool en WSL. La tache a été rapidement expédiée, les Londoniennes menant 3-0 à la pause avec 71% de possession, 3 tirs cadrés, 2 tirs sur les montants, 1.12 xG. Elles ont ensuite contrôlé le rythme, en prévision du choc du milieu de semaine.
Ce match a vu Daphne Van Domselaar reprendre sa place dans les cages et surtout Victoria Pelova retrouver les terrains après plusieurs mois d’absence. La Néerlandaise s’était blessée en sélection en juin dernier, touchée aux ligaments croisés.
Malgré les éliminations en coupes nationales, les résultats de l’équipe depuis mi-octobre sont remarquables. Slegers peut compter sur un effectif soudé qui a vite relevé la tête après un début de saison compliqué. Les réussites sont collectives mais il y a trois joueuses que nous souhaitions mettre en lumière.
Pour commencer parlons d’Alessia Russo. Meilleure marqueuse du club la saison passée, on s’interrogeait sur sa capacité à prendre cette place de « talisman » du groupe après le transfert de Vivianne Miedema. Sous Jonas Eidevall, Russo a eu du mal à s’épanouir, mais depuis le départ du Suédois, elle est inarrêtable. Véritable avant-centre, elle prend ses responsabilités au sérieux et totalise déjà 16 buts et 3 passes décisives TCC cette saison.
Ensuite il y a Mariona Caldentey, tantôt sur l’aile, tantôt au milieu de terrain. C’est dans le cœur du jeu qu’elle se sent le mieux. En première période contre Liverpool elle a tout écrasé : 57 ballons touchés, 45 passes réussis (dont 10 dans le dernier tiers), un tir, un but. Son adaptation dans le nord de Londres s’est faite en douceur, son efficacité est immédiate, 14 buts et 8 passes décisives TCC.
On termine avec Chloe Kelly. Prêtée par Manchester City elle fait son retour dans son club formateur fin janvier. Après quelques semaines de remise à niveau (son temps de jeu à City était très faible, 169 minutes en WSL), elle intègre le onze de départ contre West Ham et ne le lâche plus. Face au Real elle était partout : centres millimétrés, construction du jeu et accélérations bien placées.
Fait intéressant, Russo et Caldentey sont arrivées à Arsenal à la suite de transferts gratuits. Le contrat de Chloe Kelly avec Manchester City prend fin cet été. Renée Slegers et Clare Wheatley (directrice du football) seraient bien avisées de la signer au plus tôt.
La coach a commencé son intérim mi-octobre avant d’être confirmée dans ses fonctions le 19 janvier 2025. Elle totalise maintenant vingt victoires, un match nul et quatre défaites TCC, soit un taux de victoire de 80% et une différence de buts de +53. Son seul revers en WSL était contre Chelsea fin janvier. Katie McCabe s’était fait expulser à la 82’, Arsenal avait ensuite concédé un pénalty.
Slegers n’a pas révolutionné le jeu des Gunners, elle a conservé le 433 ou 4231 de son prédécesseur mais son management fait beaucoup de bien aux joueuses. En installant Steph Catley au côté de Leah Williamson elle a une des charnières les plus solides du championnat (3ème défense). Offensivement elle laisse beaucoup de liberté, sous sa direction Arsenal marque en moyenne 2.84 buts par match.
Ses objectifs pour la fin de saison sont clairs, d’abord aller chercher cette deuxième place au championnat. Arsenal est au coude à coude avec Manchester United (39 points mais meilleure différence de buts +32 vs +25) et ce duel risque de durer jusqu’au bout car les deux clubs s’affronteront à l’Emirates lors de la dernière journée. Et puis il y a l’Europe.
L’affrontement avec l’OL en demi-finale sera un gros test. Lyon, pionnier du football féminin sous Jean-Michel Aulas, a déjà remporté huit Ligues des Champions et domine facilement la D1 Arkema. Aussi, le club est coaché par Joe Montemurro, entraineur des Gunners de 2017 à 2021, avec qui Arsenal a remporté son dernier titre de champion en 2019. RDV mi-avril à l’Emirates pour le match aller, Arsenal pourra compter sur son public.
La qualité des résultats sous Renée Slegers épate et les perspectives à court et moyen terme sont séduisantes. La Néerlandaise devrait réussir à convaincre la direction de lui donner les clefs pour une nouvelle saison, et essayer d’aller chercher Chelsea. Go Gunners !
#AFC