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·28 avril 2025
ASSE : "Jouer aussi haut relève de la folie ou du génie incompris !"

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28LA 309ÈME CHRONIQUE DE JOSS RANDALL !! SAISON 10 - RCSA-ASSE
VIVRE AVEC SES DÉMONS
« Les types qui vivent avec leurs démons finissent parfois par leur payer l’apéro. » Frédéric Dard
The Final Countdown de Micheline (de la compta) : Mise à jour à 21.04.25 – MAINTIEN -4 POINTS "Je vous l’avais dit. JE VOUS L’AVAIS DIT, que ce match RCSA-ASSE allait sentir la poudre et l’eau bénite. Grâce à mon abonnement premium chez les soeurs carmélites (option "Saint-Étienne en sursis"), on s’en sort à moitié éclopés mais encore en vie. Je n’ai pas encore rangé mon Livre de Comptes Ligue 2, hein, soyons clairs. On n’est pas passés loin de la feuille de soins. Mais tant que la cloche n’a pas sonné, comme disait l’autre Buse de Rocky ...."
Salut les Groupies
Votre Cowboy Joss Randall est de retour pour vous narrer la 309ème épopée de notre ASSE, alias "l'équipe qui te file des palpitations même pour commander un café", à Strasbourg, à la Meinau où les locaux ne font pas de pause (Vanne pour mon Maréchal 😊)
On ne va pas se mentir : on flottait encore un peu, nous autres, sur notre petit nuage vert, depuis cette divine kermesse du Derby gagné contre les Fumiers. Une victoire qui avait des airs de miracle de Lourdes, un soir où tout ce qui pouvait nous sourire nous avait carrément fait la bise. C’était beau, c’était fou, c’était surtout improbable, mais c’était fait : l’ASSE avait mouché les Lyonnais à la régulière (ou presque ! 😊).
Mais voilà, passé l’ivresse, fallait bien redescendre de la grande roue. Et face au RCSA, ce samedi, la réalité nous a rattrapés comme un huissier au cul d’un mauvais payeur. L’ASSE a replongé dans ses vieux travers, comme un ivrogne dans sa bouteille. Moins de mordant, moins de maîtrise, et surtout cette sensation que le moindre coup de vent pouvait tout faire valser.
Le derby, c'était l'exception ; ce match-là, c'était la règle. Et la règle, elle ne fait pas rire. Elle rappelle que si l’ASSE veut sauver sa carcasse, il faudra se battre avec autre chose qu'un simple souvenir glorieux. Parce qu’avec cette défense en dentelle et ce mental de verre pilé, le chemin du maintien s’annonce encore plus tortueux que la route du col de l’Izoard en trottinette.
Dans ce RCSA-ASSE, il ne fallait pas s'attendre à un chef-d’œuvre, mais plutôt à un tableau d'école primaire : pas beau, pas droit, mais fait avec amour (et trois crises d’angoisse).
Alors oui, l’ASSE a joué, l’ASSE a souffert, l’ASSE a bavé comme un escargot en pèlerinage sur le Lac Salé. Mais l’ASSE a surtout été fidèle à elle-même : capable du meilleur (DAVID_EST_CHEVELU, MOUEFFEK_LA_POLICE, BECKEN_BERNAUER) et surtout du pire (NADÉ_RÉTRO_SATANAS, APPIAH_DU_GAIN, CARDONA_QUE_L'AMOUUUUR, j’vous vois là au fond).
On reviendra plus tard sur le cancer défensif sans rémission, mais on aura apprécié la volonté de l’ASSE de jouer haut et attaquer. Même si jouer haut avec une défense aussi faible relève soit de la folie, soit du génie incompris. Avec ce jeu ambitieux, les Verts se sont créés des occasions et auraient pu, auraient dû scorer plus. Mais on en revient toujours au même point : quand tu prends plus de trois pions par match dans la musette, tu n’as plus le droit de ne pas être réaliste devant.
Et devant, l’ASSE a manqué de tranchant. Avec un STASSIN_LA_DEMI_LUNE beaucoup moins en vue que pendant le Derby, probable contre-coup, mais on se doutait qu’il ne marcherait pas sur l’eau à chaque match (mais rassurez-vous, TOLISSO va mieux apparemment .... C’est une bonne nouvelle pour la science d’ailleurs : les croisés type « saison voire carrière terminée » c’est passé d’un coup de 6/12 mois à 6 jours …). CARDONA_QUE_L'AMOUUUUR, lui fut l’inefficacité incarnée et aussi précis qu’un réveil soviétique, en croquant tout ce qui passait à moins de dix mètres. Seul à surnager, ZURIKO_DAVID_EST_CHEVELU, dans un bon soir, a distribué quelques mirages comme un marchand de sable en surdose.
Enfin, pour terminer les points positifs, heureusement qu’au milieu de ce foutoir organisé, y en a un ou deux qui avaient décidé de pas vendre leur âme au premier marchand de sommeil venu et de marcher à peu près droit comme un flic un jour de parade.
J’en parle avec objectivité, n’étant pas fan du garçon par ailleurs, au milieu le petit rayon de soleil dans ce ciel couleur gris-bardot est venu de MOUEFFEK_LA_POLICE (pour le temps qu’il a pu jouer). Le garçon a encore montré qu’il n’avait pas peur d’embarquer les autres dans son sillage. Intensité à la clef, capacité de pénétration, jeu vertical sans faire dans la dentelle... Bref, un des rares à avoir essayé d’enfiler son bleu de chauffe pour aller percer la muraille adverse. Samedi, il aurait juste fallu qu’il soit cloné en trois ou quatre exemplaires.
Bref, l’ASSE, c’est comme dans les films de Louis de Funès : ça court dans tous les sens, ça s’engueule, ça tombe, ça se relève, et à la fin, t’es pas certain d’avoir bien compris, mais t’as passé un bon moment.
En termes d’analyse plus globale, que dire de ce RCSA-ASSE sinon que, malgré cet engagement évident, cette volonté de joueur haut et ces quelques éclairs offensifs, l’ASSE reste plombée par son plus grand mal : une défense aussi solide qu'un château de sable sous la pluie. À chaque offensive adverse, c’est comme si le vent tournait d’un coup : panique générale, courses désordonnées, relances à l’aveugle... et cette impression terrible que chaque ballon traînant peut devenir une balle de match.
On le répètera, ce n'est pas un problème d’envie. Car il y a eu de la sueur, de l’angoisse, des relances suicidaires et quelques éclairs de génie qui ont rappelé que, oui, parfois, l'ASSE sait jouer au ballon sans avoir besoin de béquilles.
Ils y mettent du cœur, parfois même de l'acharnement. Donc non, ce n'est pas un problème d’envie mais simplement de niveau.
Défensivement, l’ASSE n’est pas à la hauteur d’une équipe qui peut sauver sa peau. À force de laisser autant de portes ouvertes, l’espoir d’un maintien ou même d’un barrage devient un funambule sans filet. L’ASSE vit encore, oui. Elle respire encore, elle se débat... mais tant que sa défense ressemblera à un vieux volet qui claque au moindre courant d'air, chaque match sera une épreuve de plus. Et l’issue, toujours plus incertaine.
En dehors de BERN_HAPPY_AUER, auteur d’une ou deux approximations mais d’un match solide et propre techniquement à la relance, s’affirmant au fil du temps comme un mur de parpaings armé au chewing-gum et à la volonté, le reste fut encore aussi catastrophique qu’alarmant. A Sainté on aime bien notre NADÉ_RÉTRO_SATANAS (surtout l’Infirmière), un des rares à surnager à peu près depuis le début de saison. Mais samedi il a tenté de refaire "Mission Impossible" sans filet. C’est bien simple, surtout en première mi-temps, on avait l’impression qu’à chacune de ses interventions, c’était pile ou face. Sauf qu'il avait deux piles. Et que les deux étaient truquées. Et que dire du match d’APPIAH_DU_GAIN à qui on ne confierait même pas un chiot à garder trois minutes, ajoutant sa petite touche de panique générale et qui a rappelé au public strasbourgeois que tout le monde a le droit de faire du foot. Même ceux qui devraient plutôt animer des lotos de maison de retraite.
Mais au final, et c’est là tout le mystère, voire la magie de notre club, malgré toutes ses bourdes, ses paniques, ses passes à l'aveugle et ses inspirations bizarres, l’ASSE est toujours vivante. Elle respire encore. Elle lutte. Elle s’accroche au bord du précipice comme un vendeur de marrons chauds en pleine canicule.
Et rien que pour ça, rien que pour ces frissons idiots dans la dernière ligne droite, on continue d’y croire.
On vit avec nos démons, on danse avec eux, on leur file même la main pour ne pas tomber.
L’ASSE, ce n’est pas un club, c’est un exorcisme permanent.
On n’est pas toujours beaux, on n’est pas toujours nets. Mais on est encore là. Et tant qu’il y aura un ballon à pousser, des tribunes à faire vibrer et un vieux cierge à allumer chez Micheline ou chez mon GroLulu de frère, l’ASSE continuera de se battre.
Même avec ses démons. Surtout avec eux...