Lucarne Opposée
·21 mars 2025
Coupe du Monde 2026 - Zone AFC : Le Japon, premier de cordée !

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·21 mars 2025
Alors que l’on aborde la deuxième partie de qualifs âprement disputées, certaines équipes avaient l’occasion de composter leur billet pour l’Amérique du Nord, tandis que d’autres avaient déjà la corde au cou. Tour d’horizon.
Surfant sur un presque sans-faute jusque-là, l’Iran avait à cœur de poinçonner son billet le plus tôt possible en venant à bout des Émirats. Les troupes de Bento, quant à elles, devaient absolument éviter de se faire distancer dans la course au précieux sésame, mais gagner à Téheran est une mission quasi-impossible. Alors qu’un problème technique entraîne un arrêt de trente minutes, les Iraniens ne perdent pas le fil de la rencontre. Azmoun, sur un centre de Ghoddos, place une tête imparable pour Eisa. Les Iraniens appuient leur mainmise et doublent la mise via Mohebi à la 70e. Victoire tranquille donc pour la Team Melli qui se rapproche du Mondial.
Pour le premier match officiel de l’ère Kapadze, l’Ouzbékistan devait absolument l’emporter sur son voisin kyrghiz pour entretenir ses rêves mondialistes. Si les Loups Blancs campent dans la partie de terrain de leurs adversaires, ils peinent à réellement se montrer dangereux. Jusqu’à la 23e et un combo carton rouge – penalty à la suite d’une grossière erreur défensive de Datsiev. Las, Shomurodov bute sur Tokataev. La malédiction mentale ouzbek se poursuivrait-elle ? C’est finalement Alijonov, qui avait déjà provoqué le penalty, qui se retrouve à la réception d’une passe astucieuse de Fayzullaev et ouvre enfin le score pour l’Ouzbékistan. Les locaux n’ont plus qu’à gérer. Sans convaincre, ils engrangent cependant trois points précieux et prennent six unités d’avance sur les EAU. Il ne leur reste que trois matchs pour décrocher leur rêve mondial.
Enfin, dans ce groupe A, distancés pour les premières places, les Qataris n’avaient d’autre choix que de l’emporter face à des Nord-Coréens déjà éliminés pour rester au contact des Émirats. Ce sera chose faite amplement avec un 5-1 bien tassé. Afif, Al-Ganehi, Al-Rawi, Alaa et Kim contre son camp, tandis que Pak Kwang-Hun sauvera l’honneur. Le Qatar revient au même niveau que les cousins d’Abou Dhabi et valide quasiment sa place en barrages.
Dans le Groupe B, face à Oman, la Corée du Sud avait l’occasion de faire un grand pas vers la qualification au Mondial. Mais elle n’en a pas été capable. Au terme d’une prestation indigeste, sans âme et saveur, les Guerriers Taeguk concèdent le nul (1-1). Jamais vraiment inquiétée, mais jamais vraiment menaçante sur le but adverse, l’équipe d’Hong Myung-bo est passée au travers. Seul un joueur a démontré toute son importance dans le cœur du jeu : Lee Kang-in. Son entrée après la blessure de Paik Seung-ho aura eu un impact considérable sur le jeu. C’est lui qui fut à l’origine du but de Hwang Hee-chan. Malheureusement, il s’est blessé tout seul à la cheville et risque de manquer le prochain match capital face à la Jordanie. Les Omanais ont justement inscrit leur unique but alors que le joueur du Paris SG était au sol, profitant d’une défense attentiste et loin du niveau international. Alors que le climat autour de la sélection est loin d’être idéal, cette contre-performance accentue la pression sur la KFA et Hong Myung-bo. Ce dernier est face à ses choix d’hommes, ses idées de jeu et ses déclarations incohérentes. Il va devoir rapidement trouver un moyen d’élever le niveau de jeu de son équipe.
Dans un match particulier au parfum des 80’s, l’Irak devait absolument gagner pour conserver sa deuxième place, mais est en perte de vitesse depuis quelques matchs et son attaque est famélique. Le Koweït restait sur une belle Coupe du Golfe à la maison et ne venait pas en victime expiatoire. Les Irakiens gâchent et sont surpris par un superbe contre conclu par Nader sur un magnifique centre de Daham à la 39e. Le même Nader récidive à l’heure de jeu sur un beau mouvement koweïtien qui glace le stade de Basra. L’Irak n’y est pas, tout est imprécis et brouillon, tandis que le Koweït fait une superbe opération. Mais à défaut d’organisation, l’Irak a beaucoup de cœur. Dans les arrêts de jeu, Akam Hashem envoie une superbe demi-volée dans les filets (90+2e), avant que Bayesh fasse exploser la foule sur la toute dernière action du temps additionnel. L’Irak revient du diable vauvert et limite la casse. Il faudra absolument faire mieux à Amman mardi prochain sous peine de voir la Jordanie prendre le large pour de bon. Les Koweïtiens, qui étaient momentanément revenus à la hauteur d’Oman, peuvent encore espérer atteindre les barrages s’ils maintiennent ce niveau de jeu.
Enfin, le derby du Jourdain mettait aux prises deux dynamiques opposées, celle de Jordaniens fringants et celle de Palestiniens en queue de peloton. Le premier match d’Ihab Abou Jazar vire très vite à la correction. Après trois minutes, c’est le capitaine Yazan al-Arab qui est à la réception d’un corner. Huit minutes plus tard, c’est son compère Abdallah Nasib qui convertit un coup-franc de la tête. Les Palestiniens sont déjà sous l’eau mais Tamer Seyyam rend espoir en réduisant le score à la 33e. Peine perdue, le joyau al-Tamari profite des errements de Saleh pour crucifier Hamadi une troisième fois en quarante-cinq minutes. Le score en reste là, la Jordanie dépasse l’Irak et peut toujours tenter de ramener un résultat d’une Corée du Sud décevante. Le Mondial commence à se profiler pour les Nashama.
Photo : Chung Sung-Jun/Getty Images
Ils avaient l’occasion inespérée d’être les premiers à se qualifier pour le Mondial 2026. Est-ce pour ça que l’enjeu a pris le pas sur le jeu ? Face à la formation porc-épic de Bahreïn, il aura fallu attendre la dernière demi-heure pour enfin briser le verrou adverse. Bien lancé par Kubo, Kamada délivre le stade de Saitama. Vingt minutes plus tard, Kubo trompe Lutfalla d’un tir malin sans angle. Le Japon se qualifie haut la main dans un groupe plus relevé qu’il n’y parait, en n’ayant concédé que deux buts en sept matchs. Une performance incroyable et qui ravira les fans de football nippons et leurs nombreux soupirants. Pour Bahreïn, le combat n’est pas fini.
Derrière, après voir été battue par le Japon lors de la dernière journée de ces éliminatoires, la Chine avait l'occasion de se relancer au cours d'un déplacement périlleux en Arabie saoudite, les deux équipes étant à égalité au coup d'envoi de cette rencontre possédant évidemment un enjeu capital pour la course à la qualification. C'est à la 21e minute que l’Arabie saoudite se procure la première grosse occasion du match, la frappe de Nawaf Bu Washi vient heurter la transversale de Wang Dalei. Un quart d'heure plus tard, le portier du Shandong Taishan doit éteindre l'incendie sur un tir de Firas Al Buraikan. Juste avant la pause, le tir de Salem Al Dawsari est repoussé par Jiang Shenglong, venu au tout dernier moment suppléer son gardien. Dans les arrêts de jeu de la première mi-temps, le milieu de terrain du Beijing Guoan Lin Liangming s'illustre de manière indélicate en laissant son équipe à dix contre onze à la suite d’un coup de pied (bien involontaire certes) sur le visage de Hassan Kadesh. Dès le retour des vestiaires, Salem Al Dawsari sollicite une nouvelle fois Wang Dalei qui doit une nouvelle fois repousser le danger. Le gardien des Dragons repousse une tentative de Aiman Yahya, mais il est obligé de s'incliner sur un tir de Salem Al Dawsari faisant suite à une passe décisive de Faisal Al Ghamdi (1-0, 50e). Huit minutes plus tard, la tentative de Nasser Al Dawsari flirte avec le poteau gauche de Wang Dalei. À l'approche du dernier quart d'heure de la partie, celui-ci écarte un tir de Salem Al Dawsari , avant de voir le tir de Ayman Yahya passer à côté de ses cages. Au terme d'une rencontre parfaitement maîtrisée de A à Z, les Faucons verts grimpent à la troisième place du groupe C et revient à un petit point de l'Australie. Du coté des joueurs de Branko Ivankovic, il faudra réaliser une meilleure prestation et obtenir un meilleur résultat face aux Socceroos mardi prochain pour espérer voir l'Amérique du Nord, ou à minima participer au tour de barrages.
Une Australie qui accueillait la nouvelle Indonésie sauce Patrick Kluivert et qui a connu un match étrange. Car durant le premier quart d’heure, les Socceroos ont été largement dominés. Jay Idzes sollicitait Mat Ryan dès la cinquième minutes, deux minutes plus tard, la Team Garuda obtenait un penalty qui aurait pu tout changer. Aurait pu car Kevin Diks trouvait le poteau. Et surtout car dix minutes plus tard, Lewis Miller obtenait un penalty pour les ‘Roos que Martin Boyle convertissait. Deux minutes plus tard, Nishan Velupillay était lancé plein axe et ajustait Marten Paes. Libérée, l’Australie pouvait alors dérouler et surtout continuer de frapper dès que l’occasion se présentait, profitant d’une Indonésie totalement désorganisée, sans milieu et avec une défense statique. Jackson Irvine plantait le troisième à la demi-heure, Lewis Miller le quatrième à l’heure de jeu et si Ole Romeny s’offrait une belle réduction de l’écart, Irvine concluait la leçon de réalisme par un doublé. L’Australie s’impose donc et prend son destin en main avant le déplacement en Chine.
Photo : Kenta Harada/Getty Image. Avec Baptiste Mourigal (Corée du Sud), Alexandre Veronese (Chine) et Nicolas Cougot (Australie)
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