Le Petit Lillois
·17 mars 2025
Edon Zhegrova « a des fourmis dans les jambes » : le LOSC a bien besoin d’une étincelle à l’approche du sprint final

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·17 mars 2025
La trêve internationale est une bouffée d’air frais pour le LOSC, malmené au cours de la semaine écoulée. Ses hommes, de Bruno Genesio à Benjamin André, ont le rebond pour unique obsession. Edon Zhegrova, dont le retour est attendu avec une certaine impatience, pourrait être un atout précieux dans cette quête.
La semaine avait débuté sous le signe de l’espoir, elle s’est conclue par le chaos. Trois jours après son élimination en huitièmes de finale de Ligue des Champions contre Dortmund (1-2), le LOSC s’est traîné une nouvelle déception samedi, incapable de marquer face à des Nantais. Pire encore, ce sont ces derniers qui ont fait mouche et remporté un précieux succès (1-0) dans la course au maintien. D’une équipe pour qui le printemps s’annonçait enivrant, Lille est tombée de très haut.
« Fait chier, fait chier », s’agaçait Hakon Haraldsson au coup de sifflet final, signe de l’immense frustration qui gangrénait les Dogues. Bruno Genesio acquiesçait lui-même : « Oui, depuis le début de saison, c’est la semaine qui est la plus frustrante. Je dirais même que la défaite de ce soir (samedi) l’est encore plus que celle de mercredi (Dortmund). Mercredi, on a été dominé en deuxième mi-temps et il faut savoir reconnaître les faits. Mais ce soir, je pense qu’il y avait matières à faire beaucoup mieux. On méritait mieux, lançait-il. On a produit du jeu, on s’est créé des occasions… On a beaucoup varié avec du jeu en déséquilibre par les côtés, par l’axe, par du jeu court, par du jeu un peu plus direct. Oui, c’est bien plus frustrant ce soir. Il y avait moyen de faire beaucoup mieux qu’une défaite », avouait, déçu, le technicien lillois.
Les observateurs ont, depuis, été unanimes. La maîtrise, les Dogues l’avaient pleinement au cours du premier acte. Le talent aussi. Ce qu’il a manqué, c’est de la justesse et ça, « ils peuvent s’en mordre les doigts », jugeait Jérémy Ménez en direct du Parc des Princes le lendemain. Attaquant de métier, l’ancien Parisien sait que tout n’est pas rose lorsque l’on parcourt les kilomètres à la pointe d’une attaque muette. Depuis lors, le nom d’Edon Zhegrova résonne, d’autant plus au vu des difficultés rencontrées sur le côté droit. Rémy Cabella et Thomas Meunier n’ont pas su résister aux Allemands de Dortmund. Il en a été de même avec Mitchel Bakker et Aïssa Mandi à Nantes samedi. Le Kosovar est sur la voie du retour, il tressaute, et le LOSC aura bien besoin d’une étincelle à l’approche du sprint final. Ce dernier débute le 30 mars, avec la réception du RC Lens (20h45) au retour de la trêve internationale.
Absent depuis la mi-décembre, et une dernière apparition à Marseille (1-1), Edon Zhegrova manque indéniablement au secteur offensif lillois, qui aimerait sans aucun doute pouvoir s’appuyer sur sa folie lorsqu’il piétine. Si son absence est plus ou moins comblée par l’apport de Hakon Haraldsson, l’Islandais possède un profil différent qui n’est pas voué à faire trembler les filets à chaque apparition sur le pré. Au repos puis opéré au cours de l’hiver, le Kosovar a retrouvé la joie des terrains la semaine dernière au travers de séances d’entraînement individualisées. La trêve internationale est une étape importante dans son processus de retour, dont le dénouement est justement attendu à la fin du mois de mars. D’ici là, il ronge son frein au Domaine de Luchin et a assisté impuissant, comme nous tous, aux déboires récents des Dogues.
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« Edon (Zhegrova), il va quand même lui falloir un petit peu de temps pour revenir à 100%, parce qu’il n’a finalement pas joué depuis le mois de décembre, nuançait Olivier Létang lorsque les journalistes l’interrogeaient sur le retour de son protégé pour dynamiter l’attaque lilloise. Le dirigeant nordiste est pourtant lui aussi impatient de le revoir défendre les couleurs du LOSC. « Il a des fourmis dans les jambes, souriait-il ensuite. On a passé un peu de temps ensemble cette semaine, il a vraiment envie. Il offrira effectivement une solution supplémentaire au staff, mais la solution va avant tout venir du groupe, de sa force et de sa capacité à se transcender sur nos huit derniers matchs qui seront huit finales. On a huit matchs à gagner, à nous de les gagner », concluait ainsi Olivier Létang, toujours ambitieux et déterminé malgré les dégâts causés par une semaine frustrante à tous les niveaux.