FC Metz. Face à Caen, un nul et puis c’est tout | OneFootball

La défaite était interdite, la victoire quasi impérative pour le FC Metz ce samedi 5 avril 2025. Face au Stade Malherbe de Caen, il n’y aura finalement rien eu de tout ça : au terme d’un match frustrant et au contenu insuffisant, les Grenats repartent de Normandie avec le point du match nul (2-2).

Douche froide sous le ciel bleu normand. Les sentiments étaient bien contrariés à la fin du match entre le Stade Malherbe Caen et le FC Metz, et pour cause, la performance messine n’était vraiment pas au rendez vous. Jugement instantané pour l’entraîneur Stéphane Le Mignan, particulièrement incisif en salle de conférence de presse : « On n’a pas fait un bon match ». Et de rajouter : « Un match vraiment de mauvaise qualité. »

La confrontation semblait pourtant bien déséquilibrée sur le papier : lanterne rouge du championnat, à treize points du premier non relégable, avec une dernière victoire qui remonte… au mois de novembre 2024. Face à eux, les Messins enchaînent les victoires depuis le 8 février et avancent à un rythme effréné. De quoi aborder le match sereinement ? Chacun pouvait y prétendre… et ça n’était finalement pas le cas.

Un orage qui a eu du mal à se dissiper

La rencontre était marquée par de multiples vagues normandes, et ce dès les premières minutes du match. Le feu follet Noé Lebreton, au cœur de l’animation caennaise, lançait les premières semonces du SM Caen et mettait Arnaud Bodart à contribution par deux fois, dont l’une sur un superbe ciseau à bout portant que le portier belge arrêtait avec autorité (14′).

Visiblement sonnés, les Messins laissaient passer l’orage et finissaient par se montrer sur coup de pied arrêté (17′). Avant de remettre solidement le pied sur le ballon, laissé par des Caennais esseulés de leur coup de force du début de rencontre. Sans pour autant se procurer d’occasions franches… Jusqu’à cette montée de balle de Matthieu Udol dont lui seul à le secret. Remontant le ballon en diagonale à travers le camp du SMC, il arrivait à trouver Kevin Van den Kerkhof sur le flanc droit qui, plein d’audace, tentait une frappe rasante qui finissait dans le petit filet d’Anthony Mandréa (0-1, 42′).

Hyper réalistes, les joueurs du FC Metz allaient pourtant se fourvoyer dès l’entame de seconde période, laissant un espace béant au milieu de terrain qui permettait aux Caennais de créer le danger puis à Samuel Grandsir, bien aidé par Van den Kerkhof, d’ajuster Arnaud Bodart (1-1, 47′). Le sentiment de révolte qui aurait dû alors animer les Grenats n’arrivait pas, et le jeu – inoffensif au possible – était également marqué par d’importants déchets techniques et de pertes de balles.

Fébrilité et remontrance générale

Et si l’espoir était à nouveau de mise avec la reprise de l’avantage grâce à Cheikh Sabaly, qui profitait d’un centre bien senti de Kevin Van den Kerkhof (2-1, 61′) et de la passivité de la défense adverse, il était vite douché par le réalisme caennais et Noé Lebreton qui profitait – une nouvelle fois – des espaces laissés dans l’entrejeu par un duo Benjamin Stambouli–Jessy Deminguet bien plus fébrile qu’à l’accoutumée, tant sur l’offensive que la défensive (2-2, 67′). La fin de rencontre, débridée et décousue par un arbitrage parfois discutable, mettait en haleine l’ensemble du public venu en nombre, mais les tentatives de Hein et Sabaly, comme celles de Kyremeh ne trouvaient finalement pas le fond des filets.

« On pensait avoir fait le plus dur deux fois en reprenant l’avantage. Malheureusement, on n’a pas su tenir ce résultat. Mais il est évidemment logique pour cette équipe de Caen qui mérite largement son point. Nous, c’est insuffisant, se désole Stéphane Le Mignan. Et quand on ne fait pas un bon match, on ne peut pas espérer prendre des points. Après, on peut parler de classement, on peut parler de tout ce qu’on veut, mais ça part d’abord du contenu. Et le contenu était trop pauvre, insuffisant.«

La suite des évènements ne semble tout de même pas inquiéter outre mesure le technicien breton, mais le ton envers les joueurs se veut particulièrement sévère. « Aujourd’hui, on ne peut pas être satisfait de ça. Et ça ne suffira pas si on veut être dans les deux premiers, si on garde ce genre de jeu. (…) Quand on est dans notre situation, on doit montrer plus de contrôle. Et ça n’a pas été le cas du tout. » Difficile de le contredire…

La galerie photo de la rencontre entre le Stade Malherbe de Caen et le FC Metz

Crédit photo : Valentin Lachaux / Let’s Go Metz

Stade Malherbe Caen 2 – 2 FC Metz

SM Caen : Mandréa – Gaudin (Autret, 84′), Traoré, Didi Gaucho, Sy – M’Vila, Lebreton, Benrahou (Najim, 68′) – Grandsir (Lecoeuche, 71′), Mendy, Kyeremeh.

FC Metz : Bodart – Udol (cap.), Traoré, S. Sané, Van den Kerkhof (Colin, 80′) – Jallow (Bokele, 80′), Stambouli, Deminguet (Touré, 62′), Hein – Gueye (I. Sané, 87′), Sabaly (Diallo, 80′).

Buts : Van den Kerkhof (42′), Grandsir (46′), Sabaly (62′), Lebreton (68′).

Avertissements : Der Zakarian (25′), Lebreton (27′), M’Vila (74′), S. Sané (78′).

Arbitre : Rémi Landry.

Affluence : 16 555 personnes.