Walfoot.be
·27 avril 2025
Le penalty manqué de Dante Vanzeir n'est plus qu'un lointain souvenir : les raisons de croire que l'Union ne craquera plus contre le Club de Bruges

In partnership with
Yahoo sportsWalfoot.be
·27 avril 2025
L'Union Saint-Gilloise accueille une nouvelle fois le Club de Bruges en début de soirée. L'occasion de confirmer qu'elle a vaincu quelques signes indiens.
C'est aussi cela les Playoffs : moins de 72 heures après avoir gagné au Club de Bruges, l’Union Saint-Gilloise accueille les Blauw en Zwart pour la revanche, cette fois auréolée de la place de leader. Un match qui présente finalement les mêmes enjeux que celui d’il y a trois ans entre les deux équipes, quand Dante Vanzeir avait manqué un penalty et ouvert la voie à la victoire du Club, qui avait pris la tête du classement grâce à deux buts dans le dernier quart d’heure. Trois ans après, la dynamique n’est plus du tout la même.
Chaque année, l’Union parvient à se remettre des désillusions des Playoffs précédents. Mais c’est aussi parce que chaque année, le noyau bouge énormément. Joueurs vendus, changement de staff : tout ce que l’Union perd en automatisme en début de saison, elle le gagne en recréant immédiatement une nouvelle dynamique. Si bien que de la feuille d’il y a trois ans, il ne reste que quatre noms côté unioniste : les gardiens du temple que sont Anthony Moris, Christian Burgess, Koki Machida et Guillaume François. Des guerriers qui puisent leur rage de vaincre de ces échecs mais qui peuvent compter sur de nouveaux coéquipiers pour passer à autre chose.
Ces dernières années, on a souvent fait du Club de Bruges la bête noire de l’Union. De fait, la victoire d’il y a trois ans ou cet effondrement contre l’équipe B des Blauw en Zwart pour perdre le titre lors de la dernière journée ont considérablement marqué la mémoire collective. Mais ces derniers mois, les Bruxellois regardent leur concurrent dans le blanc des yeux : deux victoires (si l’on compte celle en Supercoupe de Belgique) et deux partages ; cette saison, c’est le Club qui coince. En y ajoutant la qualification pour la finale de la dernière Coupe de Belgique au détriment des Brugeois, l’Union sait désormais qu’elle a les armes pour faire déjouer son rival des dernières années.
En Belgique, la profondeur du noyau du Club semble inégalée, ce qui sonne comme logique vu leur participation annuelle à la Coupe d’Europe. Lors de cette fameuse victoire 0-2 au Parc Duden, les Brugeois avaient d’ailleurs pu se permettre de faire monter Andreas Skov Olsen et Antonio Nusa en cours de match. Ce sont eux qui avaient fait la différence dans le dernier quart d’heure. Des solutions en or que l’Union ne pouvait pas se targuer d’avoir sur son banc.
Aujourd’hui, la configuration du noyau évolue dans le bon sens. Il y a trois ans, l’Union n’aurait pas su gérer les blessures de tauliers comme Alessio Castro-Montes, Sofiane Boufal et Charles Vanhoutte comme elle l’a fait ces dernières semaines grâce à des éléments comme Kamiel Van de Perre, Anouar Ait El Hadj ou Anan Khalaili. Dans toutes les lignes, les plans B sont de plus en plus étoffés. En attaque également, Mohammed Fuseini a montré ce dont il était capable et piaffe d’impatience à chaque match. Ce qui peut aussi expliquer une dynamique de forme diamétralement opposée. Là où l’Union avait disputé une phase classique en boulet de canon lors de la saison 2021/2022, l’équipe a longtemps piétiné pour finalement atteindre son pic de forme au meilleur moment de la saison.
Toutes ces considérations ne promettent en rien une victoire à l’Union, qui peut rapidement perdre son trône si elle baisse la garde ou si le Club de Bruges hausse le ton. Mais force est de constater que les pensionnaires du Parc Duden ont bien grandi depuis leur première saison en D1A, même si les résultats étaient déjà largement au rendez-vous.