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·30 avril 2025
Le RC Lens à contre-sens

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·30 avril 2025
Avec autant de victoires que de défaites en quatre rencontres, le RC Lens se retrouve avec un bilan comptablement à l’équilibre, mais loin d’être satisfaisant dans le jeu. Décryptage d’un mois d’avril qui fut compliqué pour les Sang et Or.
Huit, c’est le nombre de victoires du Racing Club de Lens à Bollaert-Delelis cette saison. Douze, c’est la place des Sang et Or au classement des équipes à domicile. Vingt-deux, c’est le nombre de buts concédés dans leur antre. Il serait possible de continuer encore longtemps sur ces statistiques marquantes de la saison du RC Lens à domicile lors de l’exercice 2024-25, mais la seule et unique chose à retenir est qu’ils n’y arrivent plus.
Ce stade faisant si peur aux adversaires qui se déplaçaient à Bollaert est devenu terre de points « facilement » obtenus. À qui la faute ? Les joueurs ? Le staff ? La pression de jouer devant son public ? Impossible de savoir ni d’expliquer ce phénomène qui paraît paranormal tant les Sang et Or avaient fait de ce stade une forteresse.
En avril, sur les trois rencontres dans l’Artois, le RC Lens a réalisé deux performances à l’image de sa saison. La dernière en date, face à Auxerre (0-4), fait ressortir la plus grosse faiblesse des hommes de Will Still lors de l’exercice 2024-25 : l’irrégularité. Et celle face à Reims (0-2), pointe le manque de réalisme qui ne fait que suivre cette équipe.
Daniel Derajinski/Icon Sport
Comment évoquer le mois d’avril du RC Lens sans parler des difficultés du club à terminer ses actions. Face au Stade de Reims, les Artésiens ont frappé trente-sept fois aux buts. Pire encore, sur ce mois, Goduine Koyalipou et ses coéquipiers ont tenté quatre-vingt-dix frappes (!) en cadrant à trente-trois reprises pour seulement quatre buts inscrits. En effet, les Sang et Or sont tombés face à des gardiens en forme – avec notamment un Yehvann Diouf réalisant quatorze parades, un record depuis la saison 2006-07 -, mais ce problème suit le RC Lens depuis déjà bien trop longtemps.
Ce mois d’avril est aussi ponctué par les décisions et polémiques autour de M’Bala Nzola, qui se termine par la mise au placard de l’Angolais. Quand une équipe avec de grandes difficultés à pousser le ballon au fond des filets se doit d’écarter son meilleur buteur cette saison (six réalisations), les retombées se font forcément ressentir. Ajoutez à cela une fébrilité défensive grandissante au fil des rencontres, et vous obtenez une équipe malade.
Sandra Ruhaut/Icon Sport
Abdukodir Khusanov, Kévin Danso, Przemyslaw Frankowski… le RC Lens a perdu son ossature défensive cet hiver. Des manques qui se font ressentir de plus en plus au fil des mois et surtout en avril. Alors que Juma Bah redressait la barre, sa blessure face à Reims a coupé le bon élan de ces derniers temps. Son remplaçant ? Malang Sarr. La fragilité défensive des Artésiens n’est pas complètement due à la présence du défenseur de 26 ans, mais il n’y est pas pour rien.
Facundo Medina n’est également plus ce récupérateur qu’il a pu être en début de saison. Son profil – qui monte haut sur le terrain pour gratter des ballons – ne peut plus être assuré par un défenseur qui couvre ses petites erreurs, trop voyantes sur ses dernières rencontres. Avec ce mois d’avril, le RC Lens a sûrement dit adieu aux places européennes, sauf miracle. L’objectif pour cette fin de saison sera, peut-être, de poser les premières briques de la saison prochaine.
Mathieu LANGLET
Lens – Saint-Étienne : 1-0 (Koyalipou)
Lens – Reims : 0-2
Brest – Lens : 1-3 : (Koyalipou, El Aynaoui, Saïd)
Lens – Auxerre : 0-4
Crédits photo : Maxime Le Pihif/Icon Sport