OL - Les révélations de la conversation des joueurs de l'OL après le come-back de Man United | OneFootball

Après la cruelle désillusion pour l’OL, battu 5-4 sur la pelouse de Manchester United après prolongation, les Lyonnais doivent désormais se remobiliser pour le derby. Dans les vestiaires d'Old Trafford et dans la nuit de jeudi à vendredi, les joueurs ont fait preuve d'une grande solidarité.

Battu après prolongation par Manchester United, l’OL a vécu un match tout autant héroïque que cruel, jeudi soir (5-4, notes et analyse). D'après L'Équipe, le vestiaire était sonné, entre douleurs, larmes et discours, les têtes doivent se relever rapidement, à trois jours du derby à l'AS Saint-Étienne. Ils s’en souviendront probablement longtemps, de cette remontée folle, de 0-2 à 4-2, célébrée comme une victoire. D’un Old Trafford conquis avant de se refermer sur eux comme un piège, avec trois buts encaissés en sept minutes. Et puis, ce silence pesant dans le vestiaire, "On ne pourra jamais oublier ce match", lâchait Malick Fofana, encore sonné, en zone mixte.

Moussa Niakhaté, fautif sur le dernier but mancunien mais courageux devant la presse, était au bord des larmes, "C'est dur, c'est compliqué. Je ne sais pas quoi vous dire. On sait qu'on est passé à côté de quelque chose de grand. On est tristes, ça fait mal, cette coupe d'Europe était un objectif. On a tout donné, on n'a rien lâché. C'était juste un match fou. Je suis fier d'être un joueur de l'OL et du caractère qu'on a mis. On ne doit pas avoir honte. C'est juste le foot. Mais on a été défaillants. On n'a pas fait exprès. On n'a vraiment pas fait exprès." a-t-il confié.

"On a manqué d'expérience"

D’après L’Équipe, dans le vestiaire, le silence est glaçant, les regards se fuient, personne n’ose briser l’instant. Paulo Fonseca, resté d’abord à l’écart avec son staff, finit par s’adresser à ses joueurs. Son discours se veut d’abord rassembleur, il souligne la performance affichée en infériorité numérique après l’expulsion de Tolisso à la 89e. Mais il n’élude pas non plus une forme de relâchement émotionnel, après le 4-2. "Le match n'était pas fini et on a pensé qu'on avait gagné, . Je crois qu'on a manqué d'équilibre émotionnel à ce moment-là. C'est la seule chose négative que je peux dire, on a célébré à 4-2 alors qu'il restait du temps. On aurait dû continuer à penser à notre gestion de match, on a manqué d'expérience." confiera-t-il plus tard à la presse.

À l’OL, on préfère déjà se projeter vers dimanche, avec un déplacement à Geoffroy-Guichard qui peut relancer une dynamique ou tout faire basculer. "Je n'ai pas vu une équipe qui peut lâcher", confiait un dirigeant. "Tant mieux que ça soit Saint-Étienne en Championnat. On n'aura pas le choix que d'être dedans. Il y a quelque chose dans ce groupe."

Un groupe soudé

Toujours selon L’Équipe, dans le vestiaire mancunien, John Textor a fait le tour des joueurs, glissant un mot doux à chacun, "Tu t'es très bien battu", "allons de l'avant", "place à la Ligue des Champions". Alexandre Lacazette, effondré au coup de sifflet final, s’est rapidement remobilisé, tout comme Rayan Cherki. Ce dernier, frustré mais fier, a même envoyé un message WhatsApp dans la nuit. Une prise de parole forte dans le groupe."On a fait un match de bonhommes, ils se rappelleront de nous. Il y a un gros match dimanche, ce sera le dernier derby pour certains, donc on doit relever la tête et se tuer pour le club." Avant de conclure, "Je vous aime."

Un cri du cœur qui a renforcé la cohésion d’un groupe déjà uni. Vendredi, les joueurs lyonnais ont repris le chemin de l’entraînement, fatigués. Seul Lucas Perri manquait à l’appel, reparti au Brésil pour assister à la naissance de son enfant. C’est Rémy Descamps qui gardera les cages à Saint-Etienne. Le derby dira tout sur la capacité des Lyonnais à se relever et sur leur ambition pour la fin de saison.