FerveurLyonnaise
·24 avril 2025
OL – Stade Rennais : Niakhaté et Fonseca devant la presse

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·24 avril 2025
Ce jeudi, Paulo Fonseca et Moussa Niakhaté se sont livrés avant le choc de la 31e journée de Ligue 1 à venir face au Stade Rennais samedi soir à 21 h 05 au Groupama Stadium.
Le match de Rennes peut-il vous relancer ?
« On va se relancer par le travail, en se rappelant ce qui a fait notre force depuis le début de la saison. Il faut retrouver notre détermination, celle qui doit ramener l’OL à la place qui est la sienne. C’est avant tout un travail mental. Ce qu’il s’est passé lors du derby et contre Manchester, ce sont des choses très rares. Il faut savoir se relever. On est toujours les mêmes joueurs, et il faut vite se remettre en route car les échéances arrivent rapidement. C’est d’abord un travail individuel : chacun doit digérer à sa manière. Ensuite, ça devient un effort collectif, car seul, on n’ira nulle part. Le match contre Rennes a déjà commencé dans nos têtes, ça se ressent dans les entraînements. L’équipe est revancharde, impatiente de renouer avec la victoire. »
Quel est votre sentiment après la semaine cauchemardesque ?
« Plus que vexés, on a été touchés dans notre honneur. Il y a un vrai sentiment de honte. Quand on mène 4-2, on n’imagine pas un tel scénario. Et dimanche, dans le derby, on a pris un coup énorme sur la tête. On a hâte de rectifier le tir. Je pense que tous les amoureux de l’OL ont souffert, pas seulement le vestiaire. Il faut se souvenir de qui nous sommes. C’est à nous de faire le travail. Bien sûr que le vestiaire a été secoué. La Coupe d’Europe était un objectif fort, et on était proches de réaliser quelque chose de très grand. Mais il faut basculer, car il reste des matchs. Il faut continuer à bosser, remettre la tête à l’endroit. On n’a pas le temps de ruminer. »
Comment expliquez-vous l’attitude l’équipe dans le derby et cette histoire avec Corentin Tolisso ?
« C’est normal de se poser des questions en plein match. C’est déjà arrivé plusieurs fois qu’on change de système en cours de partie. Là, le problème, c’est qu’on a manqué d’agressivité. Eux ont joué un vrai derby, pas nous. C’est normal qu’Alex parle au coach durant le match. Quand on perd, ça saute davantage aux yeux, mais ce genre d’ajustement est courant. Ce qu’il s’est passé dimanche… Les blessures font partie du foot. Mais c’est le scénario qui fait mal. Le match a continué comme si de rien n’était, alors qu’il est sorti sur civière. Corentin fait une saison exceptionnelle, donc évidemment, ça nous touche. On est une famille, comme des frères. C’est un des nôtres, alors on est affectés. On espère tous qu’il reviendra le plus vite possible. »
La Ligue des champions est-elle vitale ?
« Je suis à 100 % sûr que si on gagne nos quatre derniers matchs, on jouera la Ligue des Champions. Il y aura des confrontations directes. Si on bat Monaco, on revient à leur hauteur. Je suis convaincu : 12 points sur 12 et on y est. Ce qui m’a amené à l’OL, c’est mon parcours, mais cette saison, il s’est passé beaucoup de choses en dehors du terrain. Ce sont des événements rares. Mais on va faire bloc. On subit ensemble, on se bat ensemble. Et on va tout faire pour remporter ces quatre matchs. Cette saison, on a vécu quatre vies. En début d’année, personne ne nous voyait jouer les places européennes. Il faut garder le positif. Mais le mot « honte » est justifié, car les deux derniers scénarios sont inacceptables à l’OL. Si on gagne les quatre derniers matchs, on devrait être en Ligue des Champions. Donc l’objectif est encore atteignable. »
Quelle est votre analyse après le derby ?
« Je pense qu’on n’a pas joué le dernier match, en particulier les 45 premières minutes. Il faut réfléchir à nos dernières prestations. Le football, c’est beaucoup de mental. Ce qu’on a vécu à Manchester, c’était très dur. Mais pour le derby, on devait montrer une autre attitude. Après 120 minutes face à Manchester, on ne pouvait pas aligner les mêmes joueurs. J’ai peut-être trop changé l’équipe, mais je croyais en tout le monde. Pourtant, les 45 premières minutes, on n’a pas été nous-mêmes. »
Et sur vos choix et la frustation de Matic
« Il faut accepter la critique, c’est normal dans le football. Si on ne veut pas être critiqué, il ne faut pas faire ce métier. Quand on gagne, tout va bien, et quand on perd, tout va mal. Il faut garder de l’équilibre. On doit tirer des leçons des moments difficiles, mais aussi des bons moments. Ce n’est pas parce qu’on gagne que tout est parfait, ni l’inverse. Il faut tourner la page et continuer. Je comprends la frustration des joueurs qui ne jouent pas. C’est mon rôle de faire les meilleurs choix pour l’équipe. J’ai parlé avec Nemanja après le premier match, il avait compris. Il a fait une bonne semaine d’entraînement, il est prêt pour le prochain match. Non, je ne regrette pas de ne pas l’avoir fait entrer. J’assume toutes mes décisions. Après coup, c’est toujours facile de parler, mais je ne regrette rien. »
Quelle est la recette ?
« On a surtout fait un travail mental. On a beaucoup parlé de notre avenir, de ce que nous pouvons accomplir. J’ai voulu faire comprendre aux joueurs notre réalité, mais surtout ce que nous pouvons encore réussir sur les quatre derniers matchs. Quand je suis arrivé à Lyon, peu croyaient en nous. Si nous sommes à cette place aujourd’hui, c’est grâce aux joueurs, à ce qu’ils ont accompli. Je continue à croire en eux, en leur qualité. Ce qu’ils ont fait est magnifique. »
Rennes est-il un adversaire dangereux ?
« C’est une équipe de qualité, en progression. Ils n’ont plus vraiment d’enjeu cette saison, mais ils vont jouer sans pression. En début de saison, ils avaient les mêmes ambitions que nous. Ils ont investi beaucoup, mais ils ont pris du retard. Ce sera un match très difficile. Tous les matchs de fin de saison le sont. Le match contre Saint-Étienne l’a prouvé. »
Croyez-vous toujours à la qualification en Ligue des champions ?
« Douze points seraient magnifiques. On va voir si on en est capables. Le plus important, c’est le prochain match. On doit le gagner. On a encore trois matchs à domicile et une confrontation directe avec Monaco. La défaite contre Saint-Étienne complique les choses, mais on aura encore des opportunités. »
Malick Fofana peut-il être le faceur X ?
« Offensivement et défensivement, sa présence change tout. Sans Malick et Ernest, on perd en agressivité dans la profondeur, en capacité à accélérer. Ce sont des joueurs qui attaquent bien l’espace. Sans eux, on est moins tranchants. Malick défend aussi très bien, il est crucial dans nos transitions offensives. On manque de joueurs rapides pour aller vite vers l’avant. »
Un point médical avant le match face à Rennes
« Lucas Perri est prêt pour le match, il est là. Nemanja Matić s’entraîne avec nous et sera également prêt. Le seul doute concerne Corentin. On verra d’ici demain s’il peut être disponible. Pour l’instant, je me prépare à faire sans lui. Il n’a pas encore participé à l’entraînement collectif. C’est un joueur fort, qui veut aider l’équipe. On verra demain s’il peut s’entraîner, comment il se sent. Il faudra en discuter ensemble pour évaluer les risques. »