Girondins4Ever
·22 mars 2025
Pierre Barthélémy : « Des Préfectures, comme à Marseille, Nantes, Bordeaux, ont dit ‘non, ce sont nos interlocuteurs, sans eux il y aurait deux fois plus d’incidents »

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·22 mars 2025
Sur RMC, l’avocat de l’Association Nationale des supporters (ANS), Pierre Barthélémy, s’est exprimé sur les cinq groupes ultras visés par des dissolution. Il n’y aurait en fait que deux. L’avocat a également mis en avant l’importance d’avoir des interlocuteurs identifiés au sein des groupes de supporters, afin de pouvoir communiquer… Le contreproductif serait en ce sens de dissoudre les groupes.
« Ce n’est pas cinq, c’est deux, il n’y a que deux procédures qui ont été lancées, contre les stéphanois. A priori, ce n’est que sur eux. C’est de l’improvisation… La première fois que l’info sort, c’est un article de L’Equipe début décembre, qui dit qu’il va y avoir la dissolution de neuf groupes… Les Préfectures ont paniqué : ‘si vous me privez de mes interlocuteurs, comment je structure mes tribunes ?’. La dissolution n’empêche pas les gens d’aller au stade, ça empêche juste d’avoir une association avec qui dialoguer… Les personnes seront toujours dans le stade, et il n’y aura plus de structure… Je pense qu’au ministère, ils ont commencé à se dire qu’ils n’avaient pas forcément réfléchi à tout ça… A la fin, ils étaient un peu coincés, et ils avaient quand même besoin absolument de faire aboutir des procédures parce que cela faisait cinq mois qu’ils faisaient fuiter ça dans la presse toutes les deux semaines, donc ils avaient besoin d’agir… Pourquoi Saint-Etienne ? Je pense que c’est un travail local des Préfectures. Il y a des Préfectures, comme à Marseille, Nantes, Bordeaux, ont dit ‘non, ce sont nos interlocuteurs, nos partenaires de travail, sans eux il y aurait deux fois plus d’incidents, c’est eux qui permettent de les éviter, qui mettent un cadre, qui sanctionnent leurs supporters qui ne respectent pas les règles du groupe’. Donc l’idée est de ne pas se priver de ces interlocuteurs… A Saint-Etienne en revanche, c’est un Préfet qui est arrivé depuis plus de deux ans, qui n’a jamais voulu rencontrer les groupes de supporters. J’ai essayé de le contacter, et il m’a dit ‘merci de ne pas me contacter’, ou ‘faites-le par les voies officielles’… je pense que c’est, à Saint-Etienne, parce que c’est un Préfet qui n’a pas perçu l’importance du dialogue, et qui a dit au Ministère de l’intérieur ‘la dissolution, je m’en fiche’ ».