PSG/Le Havre – Luis Enrique en conf : mental, rythme et gestion de l’effectif | OneFootball

Samedi, dans le cadre de la 30e journée de Ligue 1 2024-2025, le Paris Saint-Germain (1er) affrontera Le Havre (16e) au Parc des Princes (coup d’envoi à 17h, diffusion sur beIN SPORTS). A la veille de cette rencontre, le coach parisien Luis Enrique a répondu à plusieurs questions en conférence de presse.

Luis Enrique « J’ai aimé l’attitude de mes joueurs. »

Comment expliquer le début de seconde période contre Aston Villa ?

En général, j’ai aimé tout le match. C’est un match éliminatoire de Ligue des Champions, on l’avait prévu. Après avoir analysé le match en profondeur, je pense que nous avons mieux joué que l’on pouvait le penser. Mais il y a les influences des émotions, du résultat.

Il y a des choses à améliorer, toujours. Mais en analysant à froid, sans être influencé par les émotions ou le résultat, j’ai vu un match d’une équipe très courageuse à Villa Park. J’ai aimé l’attitude de mes joueurs, les comportements. Nous avons commis des erreurs, mais cela arrive dans le football. Il reste des choses à améliorer, sans doute. Mais il y a du positif.

Il ne serait pas juste de penser que l’on va toujours écraser l’adversaire ou que l’on est favori. Personne au PSG ne le pense. Nous sommes dans le 4 demi-finales car on le mérite. On y était aussi l’an dernier. J’ai vu beaucoup de choses positives, même s’il y a 10 minutes en début de seconde période difficiles.

Luis Enrique « Nous ne sommes pas invincibles, mais on ne se laisse jamais faire. »

Le PSG encore plus fort la saison prochaine ?

(rires) Je ne sais pas, honnêtement. Je n’étais pas si sûr l’an dernier, mais c’était positif de l’afficher clairement. Cela se transmet. Il faut convaincre les joueurs et les supporters. Si on n’hésite pas, eux non plus. Je ne sais pas encore ce qu’on va remporter cette saison, il reste 3 titres à jouer avec la Coupe du Monde des Clubs. Je pourrai vous répondre ensuite.

Vous travaillez l’aspect mental pour savoir réagir aux difficultés ?

Non, on veut être prêt pour tout ce qui se passe dans la saison. Les choses positives sont faciles à gérer, c’est plus dur pour le négatif. Mais l’équipe a su le faire toute la saison.

J’ai aimé la réaction après le moment difficile en seconde période, on eu des occasions afin de reprendre de l’avance. On veut avoir le ballon le plus possible, sinon c’est que l’adversaire fait très bien les choses. Nous ne sommes pas invincibles, mais on ne se laisse jamais faire. Les supporters l’ont compris.

Luis Enrique « on est en demi-finale contre une des meilleures équipes. »

Pas de report du match contre Strasbourg, pourquoi ? C’est pour gager du rythme ?

Il y a toujours une lecture un peu différente, des joueurs avec des profils différents. Certains ont besoin de plus de matchs. Il n’y a pas une seule tactique qui fonctionne pour tous. Il faut s’adapter. Notre groupe sait être compétitif dans toutes les compétitions. C’est un avantage pour les matchs à venir. J’ai confiance en mon équipe, peu importe les joueurs choisis.

Un avantage d’avoir affronté des clubs anglais avant Arsenal ?

Non, ni un inconvénient. Il peut y avoir un modèle commun dans les équipes anglaises. On a joué plusieurs équipes anglaises, dont Arsenal en début de saison. On sait qui a été éliminé par Arsenal, on est en demi-finale contre une des meilleures équipes. Elle a bien progressé avec Mikel Arteta.

Luis Enrique « l’objectif est de faire l’histoire. »

Vous avez rempli vos objectifs en arrivant au PSG ?

Non, l’objectif n’est pas atteint encore. Depuis l’arrivée, l’objectif est de faire l’histoire. Pour cela, il faut tout remporter dont le trophée que vous connaissez tous. On va tout donner pour être les premiers à le faire à Paris.

Le plus important pour le faire est le chemin, ce que l’on est prêt à donner pour cela. L’équipe avance sans relâche, que le résultats soient bons ou non.

Luis Enrique « Il y a plein de choses qui changent avec un changement. »

Un seul changement contre Aston Villa, pourquoi Warren Zaïre-Emery n’a pas joué ?

Chaque match a besoin de sa solution. Il y a beaucoup de choses que l’on peut mettre en place. En général, on fait des changements autour de la 60e ou la 70e minute. Mais dans des matchs clefs, il faut que l’on soit absolument sûr avec mon staff que le changement soit pour le meilleur.

Il y a plein de choses qui changent avec un changement, des rôles différents sur le terrain. A partir de la 65e minute, j’ai aimé l’équipe et on avait des occasions, il fallait marquer, alors que j’ai fait confiance à ceux sur le terrain.

Ils savaient exactement quoi faire. Si on était aller en prolongation, j’aurais fait les changements. C’est une situation peu habituelle pour moi. Mais on a peut-être évité des erreurs. Peut-être que cela aurait été mieux avec les changements. Mais on doit être convaincu de ce que l’on fait.

Luis Enrique « il faut jouer au plus haut niveau à chaque moment. »

Quelle préparation face au Havre et la suite de la Ligue 1 ?

On se prépare de la même manière que d’habitue. Nous avons la possibilité de battre un record. C’est une grande motivation. On est déjà champion, cet objectif est atteint. Mais je transmets à mes joueurs que pour jouer au PSG pendant plusieurs années, alors il faut jouer au plus haut niveau à chaque moment.

Le Havre sera très motivé, ils ont un grand enjeu. Mais l’équipe doit être la plus compétitive possible. C’est notre motivation pour être prêt pour la suite. Ce sera un match sans doute compliqué au niveau de la motivation.

Luis Enrique « Le football est très rapide, tout peut vite changer. C’est l’un de ses charmes. »

Il faut souffrir pour être compétitif dans le football ?

Traverser des moments délicats ne veut pas dire que l’on ne joue plus, il y a un adversaire aussi. En demi-finale, à un moment, une équipe sera sans doute éliminée et devra tout tenter pour se qualifier. Le football est très rapide, tout peut vite changer. C’est l’un de ses charmes.

On l’a vu hier avec Manchester United contre Lyon, c’était une folie. C’est le football, c’est impossible à gérer ces moments. Cela sert pour grandir. C’est ça le football.

Comment gérer les joueurs qui n’ont pas joué ou presque en Ligue des Champions afin qu’ils soient encore performants pour la suite ?

C’est une très bonne question. J’ai été l’entraîneur le plus critiqué en Europe, car j’ai fait beaucoup de rotation. Cela dans toutes mes équipes. Et là un match où je n’en fais pas, je suis critiqué. Je suis un entraîneur qui fait confiance à de nombreux joueurs. Il faut le plus de joueurs prêts à titulaires possibles. Il faut des minutes de qualité.

S’ils n’ont pas jouer à un match, cela ne signifie que je ne fais pas confiance. Je peux avoir des doutes sur des points et je n’agis que quand je suis sûr.

Luis Enrique « Il y a eu deux équipes très fortes. »

Paris est plus fort mentalement que Lyon ?

Non, c’est une question typique de journaliste. Si on gagne, on est fort mentalement et si on perd on est faible. Mais cela n’a rien à voir. Lyon est remonté alors que tout semblait perdu et a renversé la situation en étant à 10.

C’est superbe dans le mental. Après, ils ont pris des buts en infériorité numérique, avec un défenseur qui joue dans leur surface, ce n’est pas le mental. Il y a eu deux équipes très fortes.