Le jour où Monaco a privé l'ASSE d'un nouveau trophée | OneFootball

Le Montauban FC, déjà tout heureux de se trouver là, sera atomisé en trente-deuxième de finale, à Bordeaux, (9-0) avec six buts de l’excellent attaquant stéphanois Gines Liron natif de Rive de Gier. Il faudra, au tour suivant, disputé à Nice, aller en prolongations, pour venir à bout de l’Olympique de Marseille qui évoluait pourtant en deuxième division (3-2). Le Stade Rennais du futur entraineur de l’ASSE, Henri Guérin passera à la trappe (2-1) à La Flèche près du Mans, grâce à deux buts de Georges Peyroche, originaire de Roche la Molière et futur entraineur, entre autres, du PSG.

À Nantes, c’est Lille, (D2), qui ne fera pas le poids en quart (3-1) et c’est au Stade vélodrome de Marseille (mais oui !), que les Verts gagneront le droit d’emmener leurs supporters à Colombes, en éliminant le tenant du trophée, Le Havre AC (promu en D1). Les Normands avaient fait sensation la saison précédente en étant le premier club de D2 à remporter la Coupe de France. Deux matchs avaient été nécessaires pour venir à bout, en finale, du FC Sochaux.

Saint-Étienne tordait ainsi le coup à une sorte de malédiction, après avoir échoué deux fois en demi-finale en 1951 et 1953.René Vernier le coach stéphanois le savait, Monaco qui allait se dresser sur la route des siens, était un sérieux client. Quatrièmes du championnat, les Sudistes avaient nettement devancé l’ASSE, décevante douzième, mais sans parvenir à battre les Verts qui avaient ramené un nul de Louis II (1-1) et gagné à domicile (1-0). Tous les espoirs étaient donc permis. En Coupe, les Monégasques avaient sorti Annecy (CFA), ensuite, Lyon et Forbach, les deux après prolongations. Nice champion en titre et Reims qui sera le champion de la saison en cours avaient également subi la loi des «Rouge et Blanc».

Le 15 mai 1960 près de quarante mille personnes sont présentes dans le Stade Yves-du-Manoir de Colombes.C’est Serge Roy, le père de l’actuel entraineur brestois, qui ouvrira la marque dès la cinquième minute de jeu. Les Verts dominateurs égaliseront enfin, deux minutes avant la pause. La deuxième période était équilibrée et alors que l’on semblait se diriger vers une prolongation, le capitaine stéphanois René Domingo donnait l’avantage aux Verts d’un magnifique coup-franc. Il ne restait que quatre minutes à jouer mais contre toute attente, c’était suffisant pour que Monaco égalise par Henri Biancheri qui expédiait à son tour, un tir magnifique dans la lucarne. On disputera donc bien la prolongation, devenue une spécialité dans cette compétition pour les hommes de Lucien Leduc (ancien vert). Les Stéphanois n’échapperont pas à la règle. François Ludo puis Serge Roy encore lui tromperont, Claude Abbes pas très inspiré en cette fin de match.Ce sont donc les Monégasques qui ramèneront le trophée sur le Rocher. Les Verts devront attendre deux ans avant de garnir l’étagère. C’est peut-être ce jour-là que la princesse Grace de Monaco, inventa «La diagonale» nom qui sera donné au maillot de son club de cœur, et dont elle inspira le design que nous lui connaissons aujourd’hui.     Les deux équipes se présentaient dans les compositions suivantes :Monaco :Henri Alberto - Marcel Nowak, Raymond Kaelbel (C), Georges Thomas - François Ludo, Henri Biancheri - André Hess, Michel Hidalgo, Serge Roy, Lucien Cossou, Albertus Carlier.