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·30 marzo 2025
ASM-OGCN : les tops et la mention spéciale

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·30 marzo 2025
Sans s’exciter outre mesure, ou virer indument à la dithyrambe, les monégasques n’auraient-ils pas livré leur meilleure prestation de la saison hier soir ? Nous serions en droit de le penser à écouter, à peine le match terminé, Frank Haize qui, au micro du diffuseur, reconnaissait que l’ASM avait surclassé sa formation dès l’entame de match. Comme par enchantement, dans un Louis II acquis à la cause du rival, les monégasques, groupe quasi-complet, sont apparus à nouveau tels qu’ils étaient en août et septembre : possesseurs du ballon, percuteurs et magistralement intenses. Le scénario du piège était pourtant écrit. Les asémistes aggressant d’entrée les niçois à la jugulaire pour nous faire rager d’un manque de réalisme habituel (Biereth et son pénalty 5′, Minamino et sa barre 9′, Akliouche par deux fois’…) et les niçois profitant du seul trou d’air de notre effectif pour ouvrir le score (Boga 41′). Mais l’ASM, consciente de sa supériorité, a mécaniquement appliqué sa matrice dominante au retour des vestiaires. D’une intensité irrésistible, le jeu s’est constamment installé dans les 25 derniers mètre niçois, un aigle privé de ses ailes qui par deux fois (55′,73′) rendait gorge. L’ASM semble parée à finir en fanfare. On relève les copies !
D.Zakaria
Capitaine et homme du match, il semble de nouveau prêt à imprimer la même dynamique que celle connue lors de la fin de saison dernière. Une dynamique d’omniprésence, de clairvoyance et de dépassement de fonction. Hier soir le suisse a livré une grande partie ; patron dans sa zone d’intervention, premier vecteur d’accélération du jeu par des passes franches et tranchées, il se livre aussi à la percussion (un sublime rush à la 37′ pour servir Akliouche qui bute sur Bulka) et propose sans cesse, presque parfois en pointe, à la combinaison lors du second acte. Limpide !
C.Mawissa
Enorme partie du jeune international espoir hier soir. Si de redoutables joueurs comme Guessand, Cho ou même Laborde en fin de match n’ont catégoriquement rien produit il faut savoir en donner la primeur à notre ligne défensive et particulièrement C.Mawissa auteur d’une grande partie. Dès les premières secondes du match, on le voit vif dans ses gestes, rapide et précis en premier distributeur ; la marque d’un joueur prêt. Il livrera un combat dantesque, un pressing d’une puissance absolue sur qui se trouve dans sa zone. Pas de trou d’air, pas de sorties intempestives, des fautes oui mais qui endiguent le mouvement adverses (elles font aussi partie de l’appareil du défenseur). En second période il se projettera même en zone morte pour, un peu plus, faire reculer le bloc adverse. Son match référence !
M.Akliouche
Alors oui notre joyau aurait dû marquer, et particulièrement en première période, deux fois trouvé en zone de finition et se manquant clairement. Mais pour le reste quelle nouvelle démonstration de justesse technique et d’endurance. Symbole de cette sur-domination athlétique que l’ASM est capable d’infliger à ses adversaires cette saison, il augmente encore le volume d’abattage au retour des vestiaires, appelle et propose en permanence. Ligne extérieure, fixation intérieure, combinaisons, profondeur… la palette est totale. Evidemment décisif, s’il ne peut conclure il passera. Et par deux fois, pour autant de buts qui renverseront le match, Maghnes a passé (55′, 72′). Il trouvera encore la faculté de trouer la dernière ligne niçoise à la 91′ à la course pour provoquer l’exclusion de Dante. Divine comédie !
L’abnégation des pointes (Biereth / Embolo)
Pour une première fois nous allons mettre ces deux là dans le même sac. Ils avaient tout pour passer une sale soirée. Le premier, manquant un pénalty dès la 5′, face à un Bulka rageur, pour nous faire revivre la malédiction de la saison dernière. Le second, enchaînant les mauvais choix et les pertes de balle dans l’entre-jeu, archétype de la mauvaise saison du suisse que sa seule puissance physique ne peut compenser.
Mais…. pour l’un comme l’autre l’abnégation fut clairement payante.
Si celle du premier ne nous apparaît pas étonnante, tant le danois montre des signes affolant de saine confiance en lui, il ne lui était pas aisé de livrer, au global, une nouvelle excellente prestation. Et Mika Biereth a une nouvelle fois, multiplié les courses, les appels, tapant sur les nerfs de l’impressionnant Bombito, attendant patiemment son heure qui viendra à la 55′, merveilleusement servi par Akliouche, il ferme pied droit, Bulka avait senti le coup, mais le boulet est trop puissant, trop précis (1-1). Le voici encore buteur sans aucune gêne.
Pour le second, on le sait, la confiance ne règne plus, depuis trop longtemps déjà. Mais hier, au retour des vestiaires, le suisse n’a clairement rien lâché, conservant son jeu au registre, celui qui consiste à peser très lourd sur la ligne adverse mais augmenté d’une technique simplifiée : de la distribution pure pour mieux sentir le ballon, des petites touches, des trajectoires claires pour lui donner la force nécessaire de faire la différence. Alors à la 73′, dans un étau, sur un service d’Akliouche, le suisse va briller enfin : il n’est plus prenable dans cette position, une petite touche du gauche pour s’orienter et une frappe du droit pour conclure (2-1) Enfin !
A.Hütter
A en regarder le classement l’ASM trône à nouveau à la seconde place, ce qui correspond clairement aux objectifs fixés par la direction à notre coach. Trompe l’oeil ? Vous nous direz que les autres, notamment l’OM, n’ont qu’à faire mieux et vous aurez parfaitement raison. Mais il y a toutefois un vers dans le fruit. Frank Haize, interrogé par le diffuseur, reconnaissait à l’issue de la rencontre, beau joueur, la nette supériorité du groupe monégasque sur le sien et s’étonnait, non sans malice, qu’à l’orée de ce derby, Nice et Monaco aient le même nombre de points. Comme les supporters monégasques, et particulièrement les membres de notre site, sont des êtres intelligents, ils auront parfaitement compris ce que cette allégation veut dire. En toute logique Monaco devrait avoir, à ce stade, bien davantage de points et c’est en cela que les critiques envers notre coach demeurent justifiées. Sans refaire l’histoire, si l’ASM est aujourd’hui dans la roue de ses objectifs propres, elle est bien loin du compteur qu’un si bel effectif doit afficher.
Mais, pour rendre à César ce qui lui appartient, force est aussi de rendre hommage à notre coach pour avoir aussi bien préparé nos joueurs à cette échéance capitale. Hier la victoire ne fut pas courte mais nette et le scénario de cette rencontre s’écrivait clairement contre nous. La domination athlétique et la confiance que cet effectif a eu en ses forces lors du second acte ont rendu justice à la supériorité intrinsèque de notre groupe par rapport aux niçois. C’est la préparation de ce match et la reconduite du même système à la pause qui ont amené à une victoire amplement méritée. Il faut clairement en féliciter l’instigateur principal : Adi Hütter.
Photo by Anthony Bibard/FEP/Icon Sport
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