Laurent Brun : “Le jeu bordelais est stéréotypé. Les adversaires le savent. Et je pense que le jeu est encore plus stéréotypé depuis qu’Etienne Beugre est arrivé” | OneFootball

« Je trouvais la semaine dernière que les latéraux ne prenaient pas forcément les couloirs, mais c’était peut-être des consignes. Là, a contrario, j’ai trouvé que Nathanaël Bai avait joué plus haut, peut-être pas encore suffisamment haut, mais il a apporté son écho offensivement. Et Driss Trichard a quand même joué très haut et a fait quelques tentatives. Mais c’est trop poussif. On le dit depuis des semaines, le jeu bordelais est stéréotypé. Les adversaires le savent. Et je pense que le jeu est encore plus stéréotypé depuis qu’Etienne Beugre est arrivé. Ce n’est pas de sa faute, mais on sait comment les Girondins vont jouer, on le sait ! On voit souvent Nassim Ranem et Lassana Diabaté mettre des ballons longs, que ce soit sur Etienne Beugre ou Andy Carroll, donc on saute les lignes… De temps en temps, pourquoi pas, mais quand c’est du systématique… Même si ce sont des consignes, il faut faire bon usage du ballon. Etienne Beugre a mis quelques ballons au sol, il a été parfois sur les premiers ballons, mais une fois qu’il met au sol, il n’a pas la capacité à enchainer, à se retourner rapidement. On avait l’impression qu’il était désarticulé. Je suis désolé, je ne veux pas en faire ma tête de turc, ce joueur a un profil intéressant, mais c’était trop facile… Souvent, ces gabarits monopolisent deux défenseurs adverses sur eux, voire trois… Donc une fois que le ballon est mis au sol, il est pris en tenaille, et n’a pas le temps et la rapidité d’exécution pour se mettre face au but ou jouer très vite en soutien. Ce n’est pas possible en fait… Les défenseurs centraux adverses, je ne vais pas dire qu’ils se régalent, mais ils arrivent à jouer tranquillement, et à relancer… Mais il faut être malin à un moment donné, trouver la stratégie pour et les leviers pour contourner le bloc, ou perforer le mur en face ».

« Dans un passé proche, on a eu Benoit Trémoulinas ou Mariano, mais parce qu’il y avait cette culture des latéraux… Aujourd’hui, on ne peut plus comparer, on n’est plus en professionnel. Vital Nsimba aussi il n’y a pas longtemps prenait le couloir… Là, de temps en temps ils le font, mais effectivement, quand ils arrivent à 20m du poteau de corner adverse, ils sont bloqués. Ils ne savent pas quoi faire. Alors, Driss Trichard a peut-être plus de facilités pour centrer que Nathanaël Bai qui est lui plus dans la percussion, revenir dans l’axe… Mais effectivement, Yvan Ikia Dimi, on ne l’a quasiment pas vu, Amadou Diallo a du feu dans les jambes mais pour quel résultat ? Pas grand-chose en fait… Et quand il y en a un qui fait la différence, il n’y a pas de soutien au porteur de balle »

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