Foot National
·1 maggio 2025
Metz, roi de l’ascenseur entre la Ligue 1 et la Ligue 2

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·1 maggio 2025
Le FC Lorient n’aura pas traîné. Le samedi 26 avril, soit près d’un an après avoir été relégué, le club breton a officialisé son retour en Ligue 1. Un aller-retour express en Ligue 2, bouclé à l’issue d’une victoire contre le SM Caen (4-0) et, ironie du sort, grâce à un faux-pas dans le même temps du roi de l’ascenseur : le FC Metz.
Même jour, même heure, mais pas la même ambiance. Le samedi 26 avril dernier, sous les coups de 22h, le stade du Moustoir du Lorient prend feu. Au même moment, les mines sont basses du côté du Nouste Camp de Pau, où le FC Metz, battu, vient d’apprendre que les Merlus d’Olivier Pantaloni ont tranquillement dominé un Stade Malherbe de Caen déjà relégué en National (4-0). Dans la tête des Grenats, le calcul est vite fait : leur défaite compilée au succès lorientais permet aux Bretons d’officialiser leur retour en Ligue 1 à deux journées de la fin. Un aller-retour express pour les joueurs un Morbihan, rétrogradés depuis l’élite un an plus tôt. En Moselle, en revanche, il faudra encore batailler pour accéder à la première division. En attendant d’espérer un faux-pas du Paris FC (2e) ou d’en passer par les barrages, le club lorrain peut se targuer de rester, au 21e siècle, le roi de l’ascenseur.
Car depuis 2000, ils sont peu à avoir accompli la prouesse de descendre en Ligue 2 pour remonter aussitôt la saison suivante. Le premier club à réussir cette performance est Montpellier. À l’issue de la saison 1999-2000, le MHSC, bon dernier, est rétrogradé de D1 à D2. Sans perdre de temps, le club héraultais s’installe dans les hauteurs de l’antichambre durant des mois pour ne jamais les quitter. Avec la meilleure défense du championnat, l’entité dirigée par la famille Nicollin fait déjà son retour dans l’élite. De quoi inspirer Strasbourg. En 2001, le Racing connaît la même déconvenue, à savoir une descente. Mais un an plus tard, revoilà le Racing, pensionnaire de Ligue 1 jusqu’en 2006. Alors bis-repetita : le club alsacien descend et remonte aussitôt. La passe de deux.
Montpelliérain et Strasbourgeois sont imités par Le Mans (relégation en 2004, montée en 2005), le FC Nantes (2007-2008), le RC Lens (2008-2009) puis le SM Caen (2009-2010). Durant les années 2000, le FC Metz fait également aussi bien que son voisin d’Alsace, avec des relégations en 2002 et 2006, de suite atténuée par des retours en Ligue 1 l’année suivante. Le début d’une grande spécialité en Moselle.
Lorsqu’ils sont rétrogradés en 2002, les Grenats sortent pourtant de 35 années consécutives dans l’élite. La chute est donc brutale à Saint-Symphorien, où le club vient de vivre son âge d’or (Coupe de la Ligue 96, deuxième de D1 en 1998, l’Europe, …). Contrarié financièrement par cette descente, le FCM s’en remet à l’expertise du coach Jean Fernandez et à son duo d’attaquants Mamadou Niang-Emmanuel Adebayor pour rapidement quitter l’antichambre et retrouver l’étage du dessus. Pour quatre ans seulement. En 2006, rebelote sur les bords de la Moselle. Pas aidé par un recrutement raté, Metz, bon dernier, glisse en deuxième division. Mais grâce à une saison de feu, le club à la Croix de Lorraine ne perd pas de temps, marche sur le championnat et officialise son come-back dès la 33e journée.
Les années suivantes, Metz vit des hauts mais surtout des bas, avec même un passage en National en 2012-2013. Après deux montées consécutives, la formation lorraine retrouve toutefois l’élite en 2014 … pour être aussitôt relégué. Puis revenir. Roi de l’ascenseur, on vous a dit. L’exercice 2015-2016 est pourtant laborieux. Mais sous la houlette de Philippe Hinschberger, Metz parvient à accrocher la troisième place malgré une égalité de points (65) et un goal-average (+15) parfaits avec Le Havre (4e). Mais grâce à un plus grand nombre de buts (54 contre 52 buts) inscrits sur la saison, le club mosellan valide son troisième aller-retour au 21e siècle. Le tout, accompagné de son voisin et ennemi nancéien, champion de Ligue 2 cette saison-là. Mais au contraire des Rouge et Blanc de (déjà) Pablo Correa, les Grenats parviennent à se maintenir quelques mois plus tard.
Mais pas la saison suivante. En 2018, Metz bascule une nouvelle fois dans l’antichambre après de pénibles mois passés à la dernière place. Pas de panique. Trop forts pour la deuxième division, les hommes de Frédéric Antonetti tracent leur petit bonhomme de chemin en tête du championnat jusqu’à acter la montée puis le titre de champion. Et de quatre. Alors pourquoi pas cinq ? 2022, Metz glisse une énième fois. L’illustre László Bölöni est alors appelé en renfort, Georges Mikautadze marche sur l’eau et le rival Bordeaux se tire une balle dans le pied lors des deux dernières journées. Le FCM chipe la deuxième place sur le gong et s’évite de périlleux barrages. Codétenteur du record de relégations au 21e siècle (6 avec Troyes), le club lorrain est donc parvenu à remonter aussitôt en Ligue 1 à cinq reprises. Un exploit qui a donné des idées à Auxerre (relégué en 2022, promu en 2023) et donc à Lorient (2024-2025).
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