Barça-Real : 5 choses à retenir de la finale | OneFootball

Le Real Madrid s'est incliné 3 buts à 2 en finale de la Coupe du Roi contre le FC Barcelone dans une rencontre serrée jusqu'à la fin.

Une nuit de football pas comme les autres. La plus belle affiche du monde dans un stade de la Cartuja de Séville plein à craquer. Un titre en jeu. La Coupe du Roi. Le terrain de jeu favori du Barça. Une réaction d'orgueil attendue pour le Real après deux défaites cinglantes dans les derniers Clasicos (4-0 et 5-2).

Une entame de match au cours de laquelle les Madrilènes font preuve d'ambition avec un pressing effectué très haut sur le terrain. Dès la 11ème minute de jeu, Ferland Mendy rechute musculairement et laisse sa place à Fran García. Les Blaugranas mettent le pied sur le ballon tandis que les Merengues sont asphyxiés dans leur moitié de terrain. Le danger se précise. À la 19ème minute de jeu, Lamine Yamal voit ton tir croisé frôler le poteau de Thibaut Courtois.

Deux minutes plus tard, sur un coup franc bien centré par Raphinha, Jules Koundé envoie une tête puissante superbement déviée par le portier belge en corner. Et ce qui devait arriver arriva. Suite à une passe en retrait parfaite de Lamine Yamal, Pedri vient crucifier Thibaut Courtois, d'une frappe puissante du pied droit en une touche de balle (28ème). Le rythme redescend un poil, avec des Catalans, qui dictent tranquillement le tempo de la rencontre. À la 43ème minute de jeu, Dani Olmo est tout proche de doubler la mise sur un corner tiré directement, qui vient mourir sur le poteau gauche de Thibaut Courtois.

Dès le début de la seconde période, Kylian Mbappé fait son entrée à la place de Rodrygo. Bien lancé dans le dos de la défense catalane, Vinicius vient butter deux fois sur Wojciech Szczęsny (49ème). C'est ensuite Kylian Mbappé, qui déclenche un tir du pied gauche, stoppé par le gardien polonais (53ème). À la 55ème minute de jeu, Luka Modrić et Arda Güler font leur apparition sur la pelouse à la place de Lucas Vázquez et Dani Ceballos. Le Real se montre enfin dangereux et entrevoit la lumière.

Vinicius Junior réveille le public madrilène avec une frappe enroulée, qui fuit le cadre barcelonais, suite à une récupération haute sur le terrain (59ème). À la 68ème minute de jeu, Kylian Mbappé prend de vitesse la défense du Barça et se fait arrêter irrégulièrement par Frenkie de Jong. Coup franc dangereux pour le Real. Kylian Mbappé libère la Maison Blanche d'un tir croisé du pied droit, qui touche le poteau, avant de finir sa course au fond des filets (70ème). Les Merengues sont de retour.

Photo Antonio Pozo / Icon Sport

À la 77ème minute de jeu, Arda Güler tire magnifiquement un corner dans la surface de réparation catalane. Aurélien Tchouaméni surgit alors comme un lion et catapulte le ballon, d'un coup de casque puissant, dans les cages des Blaugranas. Cinq minutes plus tard, le Barça réagit avec une frappe précise de Lamine Yamal, bien arrêtée par Thibaut Courtois. Alors que le Real semble avoir fait le plus dur, les Barcelonais égalisent par l'intermédiaire de Ferran Torres, servi dans la profondeur par Lamine Yamal, qui va profiter d'une mauvaise sortie de Thibaut Courtois, pour marquer dans le but vide (84ème).

Vinicius laisse sa place à Brahim Díaz à la 89ème minute de jeu. À la 96ème minute de jeu, Raphinha se fait bousculer dans la surface de réparation par Raúl Asencio. L'arbitre désigne le point de pénalty. Mais finalement, après visionnage de l'action, Ricardo de Burgos Bengoechea annule cette décision et donne un carton jaune au Brésilien pour simulation (100ème).

Direction les prolongations dans cette finale. Durant la première période, l'intensité du match s'effrite petit à petit avec deux équipes exténuées par la répétition des efforts consentis durant les 100 premières minutes. À la 104ème minute de jeu, Raphinha trouve Ferran Torres dans la surface dont la frappe croisée passe tout près du poteau de Thibaut Courtois.

Dès l'entame de la seconde période des prolongations, Fermín López est tout proche de donner l'avantage au Barça mais perd ses appuis sur un tir du pied droit dans la surface madrilène (107ème). Antonio Rüdiger, totalement cramé physiquement, sort à la place d'Endrick à la 110ème minute de jeu. À la suite d'une mauvaise relance de jeu de Luka Modrić (pas aidé par Brahim Díaz qui n'attaque pas son ballon), Jules Koundé récupère la balle et envoie un tir limpide à ras de terre, imparable pour Thibaut Courtois (116ème). Le Barça est champion de la Coupe du Roi.

Deux mi-temps, deux visages

Le Real a livré une prestation à deux faces. L'une morose en première mi-temps oú il s'est montré inoffensif face à un Barça, qui a dominé de la tête et des épaules sans jamais (ou presque) être inquiété. Les Merengues se sont retrouvés sans solution si ce n'est la mince possibilité d'exploiter quelques attaques rapides.

A contrario, les Madrilènes se sont totalement réveillés en seconde période notamment grâce aux entrées de Kylian Mbappé et d'Arda Güler, tous les deux décisifs. Les joueurs de Carlo Ancelotti ont mis en difficulté les Barcelonais en jouant de manière plus agressive et avec des intentions beaucoup plus offensives.

Kylian Mbappé décisif

Son entrée en jeu, en lieu et place d'un Rodrygo fantomatique à la mi-temps, à fait le plus grand bien au Real. L'international français a été remuant, toujours disponible dans l'axe du jeu et a marqué le but de la révolte sur un coup franc superbement tiré. Son association avec Vinicius a plutôt bien fonctionné même s'ils n'ont pas réussi à tuer le match dans le temps réglementaire et ainsi éviter les prolongations sur plusieurs attaques rapides...

Güler remplaçant de luxe

À l'image de Kylian Mbappé, la jeune pépite turque a fortement contribué au sursaut madrilène. Propre à la relance du jeu, fin techniquement pour conserver le ballon et obtenir des fautes, le petit Arda a livré une bien belle copie et a notamment délivré une passe décisive sublime, pour le but d'Aurélien Tchouaméni, sur un corner à montrer dans les écoles de football.

Jude Bellingham héroïque

L'international anglais a été sur tous les fronts durant ce Clasico. Il n'a pas été avare d'efforts défensifs en réalisant un pressing tout terrain et en s'arrachant sur le moindre ballon dangereux. Par ailleurs, il a été très juste techniquement et a réussi à se sortir du contre-pressing barcelonais dans une forêt de joueurs. De plus, sa capacité à casser des lignes, par le dribble ou par la passe, a donné une bouffée d'air frais au club merengue. Insuffisant tout de même pour remporter cette finale.

Le Real perd mais l'honneur est sauf

Contrairement aux deux premiers Clasicos qui avaient vu le Barça donner une leçon de football au Real, cette fois-ci, la rencontre entre les deux rivaux éternels nous a livré un scénario à rebondissements avec du suspens jusqu'au bout de la nuit. Hélas pour les Merengues, ce sont les Blaugranas qui se sont imposés 3 buts à 2 dans les toutes dernières minutes des prolongations.

Un scénario cruel certes, mais qui montre aussi qu'il est possible pour les Madrilènes de rivaliser avec les Barcelonais alors que cela semblait presque inespéré il y a quelques semaines encore. Le Barça remporte sa 32ème Coupe du Roi. Il ne reste donc plus qu'au Real la Liga en ligne de mire (4 points de retard sur les Catalans) avec notamment un dernier Clasico le dimanche 11 mai.