Foot amateur : un arbitre bénévole met un joueur KO volontairement dans le Gard | OneFootball

Ça chauffe en district ! Un match de D4 vire à la bagarre générale : un joueur KO, un arbitre qui répond aux coups… Une plainte déposée.

Des fois, les cartons rouges ne suffisent pas. Dimanche 16 mars, en quatrième division départementale, la rencontre entre Saint-Quentin-la-Poterie et Fournès, les deux derniers du classement, a dérapé bien au-delà du jeu. Le score (0-0) est vite passé au second plan. À la fin du match, Baptiste Perdereau, président et joueur du Sporting Club Fournès, a fini à l’hôpital, affirmant avoir été agressé par l’arbitre et plusieurs joueurs adverses.

"Un de mes joueurs a ironiquement applaudi l’arbitre, raconte Baptiste Perdereau à Ici Gard Lozère. L’arbitre l’a mal pris et a voulu en découdre. Des joueurs se sont interposés, je me suis précipité aussi." La tension est montée d’un cran et a dégénéré en bagarre générale. "Il m’a sauté dessus à coups de poing. Des joueurs m’ont plaqué au sol. J’ai perdu connaissance et j’ai pris des coups de crampons", ajoute-t-il. Selon Midi Libre, l’arbitre aurait d’abord été bousculé par Baptiste Perdereau avant de répliquer.

L'arbitre n'a pas porté plainte

Il a fallu l’intervention des gendarmes pour calmer la situation. Emmené à l’hôpital, Baptiste Perdereau souffrirait d’un traumatisme crânien, de douleurs au nez et à la mâchoire. Trois jours d’ITT lui ont été prescrits. Il a décidé de porter plainte contre l’arbitre – bénévole du club de Saint-Quentin-la-Poterie – et deux joueurs.

De son côté, l’arbitre donne une tout autre version des faits. "J’ai dû arrêter le match pour calmer les esprits. Ses propres coéquipiers l’ont retenu en disant : C’est comme ça tous les week-ends avec lui", affirme-t-il à Ici Gard Lozère. Il assure que les joueurs de Fournès l’ont insulté pendant toute la rencontre et que la situation a explosé après le coup de sifflet final. "Je suis allé voir leur numéro 10 pour comprendre ce qu’il voulait, et c’est là que leur numéro 4 m’a foncé dessus, poings fermés, avant de me pousser. C’était la goutte de trop", raconte-t-il.

Il maintient que Baptiste Perdereau a porté les premiers coups avant de se retrouver au sol. "Je suis venu ce jour-là pour arbitrer un match, pas pour me faire insulter et provoquer pendant 90 minutes. Je ne suis pas fier d’avoir répondu à la violence par la violence, ce n’est pas ma manière de voir les choses. Mais trop, c’est trop", conclut-il.

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