Le Havre : Didier Digard remonté après l'arbitrage après le derby Saint-Étienne - Lyon | OneFootball

Dans la course au maintien, Didier Digard a vu l'ASSE s'imposer face à l'OL. L'entraîneur du HAC remet en cause la victoire des verts suite à une "erreur d'arbitrage".

La tension de la course au maintien dépasse parfois les simples considérations sportives. À quatre journées de la fin, chaque point arraché ou abandonné pèse lourd. Et lorsqu’il est question d’arbitrage, l’amertume devient souvent collective. Didier Digard, entraîneur du Havre, en a fait l’amère expérience au lendemain du derby Saint-Étienne – Lyon (2-1). Un match qui, au-delà de son intensité historique, a laissé des traces jusque sur les bords de la Manche. Vendredi, en conférence de presse, Digard n’a pas mâché ses mots. C’est une colère froide, lucide, posée. Mais une colère tout de même. "Sincèrement, je l’ai très mal vécu", a-t-il confié en évoquant les décisions arbitrales de François Letexier. L’action la plus discutée ? Une semelle de Lucas Stassin sur le tendon d’Achille de Corentin Tolisso, remplacé blessé. Un geste d’abord sanctionné d’un rouge, avant que le VAR n’amène l’arbitre à rétrograder la sanction au jaune. Stassin inscrira ensuite un doublé décisif.

Il estime être biaisé

Pour Digard, le constat est limpide : "Ce n’est pas une question d’interprétation. C’est une erreur. Et c’est nous qui payons cette erreur" Car cette victoire des Verts permet à Saint-Étienne de revenir à hauteur du HAC, désormais 16e, en position de barragiste à la seule faveur d’une différence de buts légèrement moins négative. Au-delà de la frustration ponctuelle, c’est le traitement différencié des clubs qui irrite l’entraîneur havrais. Il évoque une accumulation : des décisions arbitrales jugées défavorables tout au long de la saison, des sanctions sévères pour ses propres joueurs — comme celle infligée à Junior Mwanga pour une faute comparable — et une forme d’invisibilisation. "Quand c’est Le Havre, jamais personne ne le sait. Par contre, dès que ce sont les autres, c’est public, il y a des communiqués."

Le ton reste mesuré, presque fataliste, mais le message est clair : le sentiment d’être négligé, relégué dans un rôle de figurant, pèse. Et lorsqu’un club joue sa survie dans l’élite, chaque coup de sifflet contestable devient une onde de choc. Didier Digard n’a pas réclamé un traitement de faveur. Il demande simplement que les erreurs ne se répètent pas, et que tous les clubs soient traités avec la même considération. À quatre journées de la fin, cela pourrait peser bien plus qu’une simple déclaration d’après-match.

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