Lille - Lens : Retailleau aurait menti sur les interpellations | OneFootball

Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur, s'était rapidement exprimé sur de supposées interpellations autour du derby du nord entre Lille et Lens dimanche dernier avec des chiffres visiblement faux.

La guerre de l'information. Depuis plusieurs semaines, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau mène un combat contre les Ultras, en particulier ceux de l'ASSE. En effet, ce dernier a lancé une procédure pour dissoudre les Green Angels et les Magic Fans, les deux principaux groupes ultras du Chaudron. Problème, de nombreux acteurs politiques, les joueurs, mais aussi les forces de l'ordre, qui se servent justement de ces groupes pour limiter les dérapages, ont pris parti pour s'opposer à cela.

Ainsi, mardi, on apprenait finalement l'ouverture "d'un dialogue permettant d’imaginer, ensemble, des solutions efficaces sur le long terme pour éliminer la violence et les discriminations des stades, tout en préservant le rôle clé joué par les groupes de supporters dans l’animation des tribunes et la vie sociale de sa ville.

Une seule interpellation

Le week-end dernier, des milliers de supporters de l'ASSE s'étaient d'ailleurs réunis dans la ville avant le match face au Paris Saint-Germain pour afficher un soutien sans faille aux ultras, tandis que dans les tribunes de l'Europe entière, des banderoles apparaissaient pour s'opposer à ces dissolutions.

Mais visiblement, le ministre de l'Intérieur a définitivement une dent contre les Ultras. Ce dimanche, alors que le derby du nord se tenait entre Lille et Lens, Bruno Retailleau s'exprimait sur son compte X pour dénoncer encore des interpellations de supporters : "Ce soir encore, les forces de l'ordre font face à des supporters violents lors du match Lens-Lille. Il a déjà été procédé à une vingtaine d'interpellations. Les CRS ont subi des violences inacceptables qui entachent, comme quasiment chaque week-end, l'image du football".

Pas de violence contre les forces de l'ordre

Problème, le site Actu.fr nous apprend aujourd'hui que ces informations sont fausses. Aucune interpellation ou fait de violence n’a été relevé dans le stade, contrairement à ce qu'a écrit le ministre de l'Intérieur : "Les CRS ont subi des violences inacceptables qui entachent, comme quasiment chaque week-end, l'image du football. Ceux qui, y compris parmi les élus ou les dirigeants de club, font preuve de complaisance envers les auteurs de violences sont en partie responsables de cette situation. On ne peut pas être à la fois pour l'ordre et accepter que des policiers soient la cible de violences aux abords des stades".

Le parquet de Lille a indiqué qu'une seule interpellation avait eu lieu durant cette soirée pour détention d’artifice et de jet de projectile. L'homme en question a finalement écopé d'une amende 450 euros, assortie d’une interdiction de pénétrer dans une enceinte sportive pendant une durée de 6 mois.

Pour autant, dans la soirée, plusieurs supportrices lensoises ont de leur côté dénoncé de leur côté des fouilles abusives. Une plainte aurait même été déposée pour fouilles abusives » et « agression sexuelle » suite aux fouilles d'une policière de la Section d’intervention rapide. À ce sujet, le ministre de l'Intérieur n'a pour le moment posté aucun message sur ses réseaux sociaux.

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