Midi Libre fusille les cadres du MHSC | OneFootball

Maxime Raynaud a publié hier un long article fustigeant l’attitude des cadres du vestiaire montpelliérain. Il a le mérite de bien retracer le chaos qui a régné au sein de l’équipe tout au long de la saison. En effet, l’auteur n’y va pas par 4 chemins et rentre dans le lard (c’est le cas de le dire) de nos starlettes maintenant que leur histoire au club est finie.

La relégation du MHSC, officialisée samedi dernier, symbolise non seulement un échec sportif mais surtout un naufrage collectif au sein d’un vestiaire où les cadres ont progressivement laissé filer la situation. À Angers, le président Laurent Nicollin avait dénoncé publiquement l’attitude de certains joueurs, affirmant vouloir repartir avec “des gens sains, qui se battent pour le club”.

L’article pointe les départs de figures fortes comme Vitorino Hilton, Daniel Congré, Andy Delort et Gaëtan Laborde en 2021. Le MHSC n’ayant jamais réussi à reconstruire un socle de leaders crédibles, Mamadou Sakho prenant au passage une balle perdue alors que son professionnalisme était plutôt apprécié au club. Des joueurs comme Téji Savanier (promu capitaine), Jordan Ferri, Wahbi Khazri ou Benjamin Lecomte ont pris le relais mais sans réussir à fédérer. Leur implication et leur professionnalisme sont aujourd’hui fortement remis en question. Le journaliste en profitant pour évoquer fort justement l’impact négatif des fuites répétées vers Mohamed Toubache venant de certains de ces joueurs.

Maxime Raynaud revient ainsi sur les signes de laisser-aller notés tout au long de la saison : réticence à l’effort physique, manque de discipline, désintérêt pour les responsabilités collectives et même des demandes insolites comme retarder les horaires d’entraînement. Ces cadres influençant ainsi négativement les plus jeunes, affaiblissant la cohésion du groupe.

Crédits Iconsport

Il est mentionné les anciens entraîneurs Michel Der Zakarian et Jean-Louis Gasset tous deux déplorant une équipe incapable de se remettre en question, avec des joueurs refusant de faire les efforts nécessaires pour rester performants. Gasset ayant même résumé la situation ainsi : “Ce ne sont pas de mauvais garçons, mais le costard est trop grand pour eux.” Cependant il est bien beau de critiquer à postériori mais quand ils étaient en charge ils n’ont pas fait grand chose pour que la situation change réitérant sans cesse leur confiance aux cadres comme si le seul salut de cette équipe moribonde passait uniquement par eux.

Wahbi Khazri est clairement mis en cause, s’appuyant sur son passé d’international le Corse n’a eu de cesse de se dédouaner pendant que sa forme physique et ses “performances” se montraient indignes d’un joueur ne serait-ce que de Ligue 1. Sa proximité avec Ferri et Savanier alimenterait l’idée d’un noyau négatif dans le vestiaire, ainsi le meneur de jeu de la Cité Gely serait même parasité par les deux autres selon certains membres du Staff. Nous allons quand même pondérer ça, Teji étant suffisamment grand pour ne pas faire les efforts en dehors du terrain qui lui permettraient de continuer à jouer à un niveau correct à seulement 33 ans.

La conclusion de l’article rend la balle à Laurent Nicollin qui entend tourner la page. Ayant admis que certains joueurs n’étaient plus dignes de porter les couleurs de la Paillade, l’été devrait être l’occasion de rebâtir une équipe autour de nouvelles valeurs en se séparant de ceux qui ont trahi l’identité du club.

Si les paroles du président semblent logique à la vue du déroulé des faits, attention de ne pas mettre toute la faute sur les joueurs et encore plus sur ces 4 là. L’effectif a été construit par le président et ses hommes et il est au final le reflet du manque de travail et de professionnalisme qui règne dans ce club depuis maintenant trop longtemps à tous les étages. En plus d’une purge de ses mauvais éléments , le club a besoin d’une refonte totale de ses fondations. Nos espoirs reposent donc maintenant sur le duo Jean-Louis Gasset , Zoumana Camara en éspérant qu’ils s’appuieront sur leurs passages dans des grands pour remettre en ordre ce qui doit l’être.