Transfert de Wiltord à Arsenal, bras de fer avec Triaud, Pauleta… Les souvenirs de l’agent Marc Roger | OneFootball

« On l’avait rencontré à Rennes à l’époque. On avait un de nos salariés qui était très proche de lui, parce qu’il habitait Rennes aussi. C’est comme ça qu’on a décidé de travailler ensemble avec Sylvain. On l’a d’abord fait signer aux Girondins de Bordeaux, et il a réalisé un beau parcours avec ce club-là. Ensuite, Arsène Wenger souhaitait associer Sylvain Wiltord à Thierry Henry. Le transfert a duré énormément de temps car Arsène Wenger avait payé 74 millions pour Thierry Henry l’année d’avant, et là on a fini à 140 millions… Cela faisait beaucoup et c’est pour ça que ça a duré pendant plusieurs semaines »

« Arsène Wenger voulait vraiment Sylvain Wiltord, et les Girondins de Bordeaux se sont aperçus qu’ils ne pourraient pas le retenir, voilà… Sans être dans l’opération, je leur ai parlé de Pauleta qui était à La Corogne. Sylvain Wiltord avait un précontrat à La Corogne, donc il fallait un accord avec La Corogne. J’ai convaincu Charles Camporro de s’intéresser à Pauleta en lui disant qu’il viendrait, qu’il marquerait beaucoup de buts, que c’était un super joueur… Et pourtant il était le troisième attaquant à l’époque, il était remplaçant. On est arrivés à convaincre Bordeaux… Mais ça a été très long, ça a duré presque deux mois. Je me souviens encore à l’Euro en Belgique, une réunion à l’hôtel de l’Equipe de France, une réunion très compliquée… […] Moi, je ne parlais plus à Jean-Louis Triaud, il n’y avait que mon avocate qui lui parlait à l’époque. Il ne voulait plus qu’on se parle, donc on ne se parlait plus… C’est dommage parce que c’est quelqu’un pour qui j’ai beaucoup de respect. On avait fait beaucoup de transferts ensemble, mais il était fâché contre moi. C’était ma faute si Arsène Wenger voulait Sylvain Wiltord, etc… C’est plus facile de s’en prendre aux agents plutôt qu’aux joueurs ou aux autres dirigeants. Ce jour-là, à l’hôtel, il y avait tous les internationaux qui nous voyaient en négociations… Cela en faisait rire plusieurs qui passaient devant nous et qui nous taquinaient… Ça a été une super journée. Moi, je me levais, j’allais voir d’autres joueurs, j’allais leur faire la bise… C’est d’ailleurs ce jour-là que j’ai appris à Zidane qu’il y avait un rendez-vous pour lui le lendemain avec le Real Madrid, et il ne le savait pas ».

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