Lucas Buades (VAFC) : « J’ai été formé 9, ça me rappelle de très bons souvenirs » | OneFootball

Aligné dans un rôle inhabituel d’avant-centre à la surprise générale, Lucas Buades a tenté de peser sur le destin d’un match au score finalement nul et vierge contre Versailles (0-0), ce samedi soir. Encore en manque de repères à ce poste et en partie symbole de pouvoir de nuisance offensive limité du VAFC, l’ancien Ruthénois n’en demeure pas moins une vraie option pour l’avenir.

Lucas, c’est encore une soirée frustrante pour le VAFC…

Oui, c’est sûr. Il y a beaucoup de frustration parce qu’au final, on n’arrive pas à bonifier les points qu’on prend à l’extérieur. On n’avance pas au classement. Comptablement, ce n’est pas une soirée qu’on espérait. De la frustration parce qu’on a des occasions, mais on n’arrive pas à être tueur devant le but. On a deux grosses situations où leur gardien fait deux très beaux arrêts (67′, 70′). À nous d’être plus tueur.

Aviez-vous vu l’occasion d’Ousmane Touré dedans ?

Franchement, quand je vois Ousmane lancé, je me dis que c’est but. Le gardien se jette, il fait un très bel arrêt. C’est dans ces moments-là qu’on doit gagner des matches.

Vous sentez-vous rajeuni d’avoir joué avant-centre, comme à Nîmes ?

J’ai été formé 9 à Nîmes, ça me rappelle de très bons souvenirs. J’aurais espéré marquer, mais ce n’est pas une soirée prolifique en termes de but. Beaucoup de sacrifices devant, ça aurait pu payer sur certaines occasions. Ce n’est pas une soirée en réussite.

Vous voyez-vous continuer à jouer à ce poste ?

Moi, qu’importe où je suis sur le terrain, je me donne à fond. J’essaie d’apporter à l’équipe ce que je peux. Ce soir, j’ai fait mon maximum, ça aurait pu payer. Tant que le coach fait appel à moi, je donnerai tout sur le terrain, que ce soit sur le poste d’excentré ou devant le but.

Est-ce facile de retrouver ce poste particulier ?

C’est un poste où il faut que je retrouve des repères, mais ça ne se perd pas. Je suis un joueur de rupture, je fais beaucoup d’appels dans la profondeur et beaucoup de sacrifices pour mes coéquipiers. Même si je ne suis pas servi, cela ouvre des espaces pour d’autres joueurs. Il y a des soirs où c’est moi qui vais ouvrir le compteur, d’autres où mes sacrifices vont offrir des espaces à d’autres coéquipiers. Ça dépend des soirs.

Comment vous êtes-vous dans le jeu dans ce nouveau rôle au VAFC ?

Ça a été compliqué parce que j’étais face à deux bons défenseurs. J’ai essayé de créer beaucoup de mouvements avec des appels dans la profondeur, en décrochant et en ouvrant des espaces sur le côté. Sur les centres, j’ai essayé de me sacrifier au maximum au premier poteau pour libérer le second pour les excentrés. Ça a failli payer sur l’action d’Axel (Camblan). Malheureusement, le gardien fait un très bel arrêt (67′). Ce n’est pas un poste facile, beaucoup de duels, beaucoup d’appels où on n’est pas touchés, beaucoup de sacrifices et beaucoup d’efforts dans le replacement, dans le pressing. Il y a des soirs comme ça où on ne touche pas forcément beaucoup de ballons pour marquer, mais on fait les efforts pour l’équipe.

Quand avez-vous appris votre titularisation à ce poste ?

On l’a travaillé un petit peu dans la semaine, par séquences. On a alterné avec Mathias (Oyewusi), avec Struda’ (Stredair Appuah), avec Axel. On avait beaucoup de liberté sur le dézonage. Quand le coach a fait sa causerie ce (vendredi) matin, je l’ai su. Je me suis préparé et j’ai essayé de donner le maximum.

Au VAFC, vous avez aussi joué latéral et ailier. Dans quel rôle vous sentez-vous le plus à l’aise ?

Personnellement, je me sens plus à l’aise sur un poste d’offensif, que ce soit excentré ou devant. Je sais que j’ai des qualités dans mes appels en profondeur et même dans les petits espaces où j’arrive à me retourner, comme la semaine dernière à Concarneau. J’ai quand même le sens du but, j’arrive à me placer et à me créer des situations. Après, à moi de les concrétiser pour marquer un maximum de buts.

Le coach a déjà évoqué avec vous la possibilité de jouer aussi latéral…

Oui. Après mon passage à Nîmes, dès que je suis arrivé à Rodez, ils m’ont basculé sur le poste de piston droit et j’ai même joué piston gauche. J’essaie de jouer avec mes qualités, avec mon cerveau. J’essaie de me placer et de faire le maximum. Ce sont des postes où je sais que je peux apporter, même si je n’ai pas toutes les bases. Je compense par mon intelligence de placement et ma répétition des efforts. Ce sont des postes qui peuvent me correspondre. »

Propos recueillis par Enzo PAILOT

Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport